L'histoire :
Au fond d’elle, Ester est-elle une jeune fille heureuse, malgré sa tendance aux mensonges ? Son passé semble contredire cela. Elle a un rapport avec une enfant qu’on a enfermé dans une chambre sans contact humain. Quelque chose est venu à la rencontre de sa tristesse et de sa solitude. Elle sait que Slasherman existe. Aujourd'hui adolescente, elle veut des réponses. Qiro va l’aider car il héberge la création Hoaxx, même s’il fait du déni là-dessus. Les réponses sont dans le REM et dans un département fermé au public. Quelque chose rôde aux abords de la fondation, il faut s’en protéger. « Une nouvelle apparition a déclenché une vague de peur dans la ville. Encore une fois vous saurez tout grâce votre chroniqueuse préférée… » Est-ce Slasherman qui veut Qiro ? Qiro change de plus en plus, surtout lorsqu’on le contrarie. Il devient violent, il est prêt à tuer. Est-ce le seul dans ce cas ? Qui est dans la serre alors ? « Comment penses-tu affronter un creepy ? En le défiant aux dominos ? ». Trop tard, il n'y a plus rien. Ester et Qiro ont trouvé quelque chose. Quel lien peut-il y avoir avec les phalènes ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu’est-ce que « Creepy » ? La traduction littérale signifie « effrayant ». Des êtres étranges apparaissent effectivement ici et là... et il n'y a rien d’anodin à cela. Une explication logique ne nous a pourtant toujours pas été révélée. Bruno Enna et Giovanni Di Gregorio ménagent encore le suspense sur l’origine de ces étranges phénomènes. On constate qu'ils s’amplifient et que nos héros Qiro et Ester jouent un rôle essentiel. Au début, on pouvait simplement croire à un duel qui se déployait ; maintenant, on sait que c’est plus complexe que cela. Comme les phalènes, les monstres sont attirés par la lumière. Sont-ils tous nuisibles ? Veulent-ils absolument la mort d’autrui ? On le découvrira sûrement dans le prochain tome. Ce choix pourrait dérouter plus d’un lecteur, même si le caractère horrifique a tendance à fasciner. Frederico Nardo arrive à créer des monstres hideux, avec de grands yeux sans pupilles, des griffes imposantes et un nombre incroyable de dents pointues. Sans oublier les corps géants et disproportionnés des êtres maléfiques. Dario Calabria choisit quant à lui des couleurs très pepsy et classiques pour ce genre d’histoire, avec un fort accent porté sur le bleu et le rouge. Un même bleu, couleur dominante, aussi présent dans les cheveux d’Ester, les vêtements que sur les monstres. Et le rouge caractérise surtout le danger, la violence, l’appel à la mort qui monte en tension. La palette graphique variera t-elle à mesure que le récit va se dénouer ? A suivre dans les deux prochains tomes prévus.