L'histoire :
La petite Marie vient d’enfanter une paire de monstres. Deux garçons défigurés par un hideux bec de poule en lieu de nez. Son père la renie et lui ferme définitivement la porte de sa maison. Elle court alors se réfugier chez l’horrible boucher. 15 ans plus tard, Petros et Omraam sont devenus d’horribles adolescents au grand cœur. Ils sont rejetés par tous, sauf par Rivca, la belle juive, fille du rabbin Elihaou. Jadis, le maître de ce dernier lui a confié un secret juste avant de mourir. Avec lui disparaissait le 36e juste, une fraternité garantissant l’équilibre entre le bien et le mal dans le monde. La prophétie doit s’accomplir. Si un nouveau juste ne vient pas prendre la place manquante, le monde sombrera dans le chaos !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Disons-le, tout de go. Le 36e juste est desservi par un dessin maladroit, aux proportions sans cesses hésitantes. Les visages et les corps des personnages de ce récit ont des formes variables suivant la case. Franck Dumouilla maîtrise en revanche davantage le découpage et possède un vrai sens du rythme. Et cela suffit pour sauver cette BD de l’ennui, sans pour autant en faire une vraie réussite. Les dialogues sonnent justes. Les personnages sont pourvus d’une grande sensibilité. Une fois avalé le graphisme, on peut donc apprécier le 36è juste comme une BD honorable, appartenant à un genre ésotérique à la fois fécond et maladroit. Ce n’est donc pas si mal. Mais cela aurait pu être mieux !