L'histoire :
Au commencement, Dieu créa le monde. Puis les plantes, les animaux et les hommes. Puis, le septième jour, il se reposa. Malheureusement, au fil du temps, plus aucun homme sur Terre ne fut digne d’entrer au paradis. En effet, entre Eve qui croque la pomme ou Caïn qui tue (soi-disant par accident) Abel, ça commence à faire beaucoup ! Dieu décide alors de créer l’enfer pour punir les gens mauvais et le paradis pour récompenser les bons. Puis il crée les anges pour surveiller le monde. Or après des siècles et des siècles, la nouvelle tombe : plus aucune âme n’entre au paradis et le Diable, perfide, réussit à toutes les damner ! Il faut donc réagir ! Après avoir durement sermonné les anges qui ne l’ont pas prévenu à temps et refusé d’assouplir les conditions d’entrée au paradis, Dieu décide alors d’anéantir sa propre création. Toute ? Non ! Car il s’agit de mettre à l’abri les animaux. Après tout, ils n’ont rien fait de mal, eux. Et aussi de sauver un homme, ainsi que sa descendance, afin de ne pas avoir à recommencer encore une fois la création des hommes. C’est un certain Noé qui est choisi, avec un plan simple à mettre en œuvre : construire une arche pour pouvoir accueillir tout ce petit monde. Enfin, ça, c’est ce que raconte l’ancien Testament...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus de 3 ans après Avant Le Déluge, 1er tome du Grand Châtiment, Benoît Du Peloux (au scénario et au dessin) et Fabien Alquier (aux couleurs) concluent cette histoire au long cours. Comme pour le volume précédent, l’auteur revisite à sa manière les textes bibliques dans un esprit rigolard afin de mettre en avant les aventures d’un Noé complètement dépassé par les évènements (les termites de son arche attaquent le bois, faut-il garder cette espèce au risque de faire couler l’embarcation ?) et les difficultés de Dieu, qui cherche à repartir de zéro pour le monde qu’il a créé. L’auteur ne change pas son fusil d’épaule et prend au mot les textes religieux sur le déluge pour mettre en scène des situations abracadabrantesques, mais non dénuées d’humour, où se côtoient humains, animaux, anges, Dieu et Diable. Ici encore, l’humour irrévérencieux du Fluide Glacial d’antan n’est pas très loin. Benoît Du Peloux réalise des dessins plutôt fins et détaillés, rehaussés par les couleurs chaleureuses de Fabien Alquier. L’ensemble s’avère de belle facture et très lisible. Ce second tome du Grand Châtiment permet donc de clore une histoire débutée il y a plus de 3 ans et raconte un pan de l’histoire de l’Ancien Testament sous un angle humoristique et bien amené.