L'histoire :
Au commencement, Dieu créa le monde. Puis les plantes, les animaux et les hommes. Puis, le septième jour, il se reposa. Malheureusement, au fil du temps, plus aucun homme sur Terre ne fut digne d’entrer au paradis. En effet, entre Eve qui croque la pomme ou Caïn qui tue (soi-disant par accident) Abel, ça commence à faire beaucoup ! Dieu décida alors de créer l’enfer pour punir les gens mauvais et le paradis pour récompenser les bons. Puis il créa les anges pour surveiller le monde. Or après des siècles et des siècles, la nouvelle tombait : plus aucune âme n’entrait au paradis et le Diable, perfide, réussissait à toutes les damner ! Il fallut donc réagir ! Après avoir durement sermonné les anges qui ne l’ont pas prévenu à temps et refusé d’assouplir les conditions d’entrée au paradis, Dieu décida alors d’anéantir sa propre création. Toute ? Non ! Car il s’agissait de mettre à l’abri les animaux. Car après tout, ils n’avaient rien fait de mal, eux. Et aussi de sauver un homme ainsi que sa descendance, afin de ne pas avoir à recommencer encore une fois la création des hommes. C’est un certain Noé qui fut choisi, avec un plan simple à mettre en œuvre : construire une arche pour pouvoir accueillir tout ce petit monde. Enfin, ça, c’est ce que raconte l’ancien Testament...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En ces temps où il ne fait pas bon rire des religions, le scénariste & dessinateur Benoît du Peloux, lui, met les pieds dans le plat avec Le Grand Châtiment, une bande-dessinée qui offre une relecture des textes bibliques ! Autant le dire tout de suite : l’auteur s’en donne à cœur-joie en mettant en avant les problèmes de Dieu face au monde qu’il a créé, avec ces hommes aussi incapables que vils. Qui plus est, il n’est pas aidé avec sa propre administration qui ne fait pas son boulot et en concurrence avec un Diable très à cheval sur les contrats passés. Bref, Dieu a du pain sur les planches pour (re)mettre tout le monde dans le droit chemin ! Alternant entre un humour décapant, qui rappelle parfois les grandes heures de Gotlib dans Fluide Glacial, et une volonté de prendre au mot les textes anciens, Benoît du Peloux réussit à faire un peu de neuf avec du vieux (il n’est pas le premier à rire de la religion), le tout avec une plume acérée. De plus, les dessins sont plutôt de bonne factures et collent avec l’ambiance rigolarde du Grand Châtiment. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ! Au final, ce premier tome est une BD sympathique qui fait passer du bon temps. What else ?
