L'histoire :
À la fin des années 60, à New York, McQueen, un détective privé, accepte une nouvelle enquête très différente du tout-venant habituel. Il est en effet engagé par le lieutenant-colonel De Crécy pour retrouver sa nièce Millie, disparue deux jours auparavant et qui, vraisemblablement, se serait enfuie avec son secrétaire particulier, François Bonnard, ainsi qu'avec une statuette ancienne représentant trois petits singes. McQueen ne perd pas de temps et débute son investigation. Il sollicite Pépé Fregasol, son indic, et lui présente l'affaire. Ce dernier donne à McQueen une adresse concernant l'affaire Maya. Il y a plusieurs mois, McQueen traquait en effet les kidnappeurs de la petite Maya, dont la mère est toujours dans le coma. Décidé à la retrouver, le détective arrive auprès d'un petit immeuble. Dedans, se trouvent plusieurs hommes de main du Bègue. S'introduisant malicieusement, le détective privé fait un massacre. McQueen n'est pas là pour arrêter le Bègue, mais le faire parler. Où est la petite Maya ? Qu'il parle ou non, le truand se fera plomber...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En l'espace de plusieurs bandes dessinées, le belge Emilio Van Der Zuiden est devenu un expert en matière de véhicules et de pin-up. Il change néanmoins de style en se lançant dans Mc Queen, un polar mettant en scène un détective privé au passé torturé. Les fans du genre ont ainsi pu parcourir un premier album très réussi, se jouant parfaitement des rebondissements pour mieux surprendre le lecteur. Après une excellente mise en bouche, les lecteurs attendent impatiemment la conclusion de son intrigue... Bonne nouvelle : le second album est attendu d'ici la fin de l'année 2016. Mais avant cela, les éditions Paquet publient déjà l'intégrale des deux tomes dans une édition noir et blanc de plus petit format, à la couverture souple, façon comics. L'histoire de Trois petits singes peut donc être d'ores et déjà appréhendée entièrement. Force est de constater qu'Emilio Van Der Zuiden s'en sort parfaitement. Son récit reste d'une grande cohésion, capable de respecter parfaitement les codes du genre, mais aussi de jouer avec les poncifs. On s'immerge totalement à la suite de la personnalité de Mc Queen et dans le scénario. L'efficacité est aussi le maître mot des planches de l'artiste. Sans la colorisation de Fabien Alquier, nous pouvons apprécier à sa juste valeur l'encrage de haut vol du dessinateur. Son trait est d'une finesse et d'une précision redoutables ! En outre, le moyen format sied au style graphique. Les petites trouvailles du découpage sont très bien vues et l'on ressort comblé de cette première enquête immersive et addictive. C'est d'ailleurs sur une note des plus réjouissantes que l'on referme l'ouvrage, en apprenant le retour prochain de Mc Queen sur une nouvelle affaire.