L'histoire :
Sophia Delamore est non seulement l’une des plus grosses fortunes de la planète, mais elle est également pourvue d’un caractère aguicheur qui va de paire avec ses mensurations affolantes. Pour finir d’énerver la gente masculine, elle allie cette silhouette ravageuse à un total manque de pudeur et à une certaine propension à choisir des tenues vestimentaires disons… provocantes. Les nombreux paparazzis qui tournent en permanence autour d’elle sont pourtant le moindre de ses soucis : Sophia vient d’apprendre que son grand-père lui a légué un « testament » très particulier. Elle seule a pu mettre à jour ce document cabalistique enfermé dans une boîte mystérieuse, par simple apposition des mains. Elle est dorénavant prisonnière de la secte Nasata, en Colombie, à la tête duquel le sombre et énigmatique Rother s’est immédiatement plongé dans l’étude des feuillets mystiques. Elle est pourtant reconduite jusqu’à Venise, sa ville de résidence, par un groupe de militaires membres de la secte. Lors d’une fusillade nocturne, elle est alors délivrée par l’équipe du bel inspecteur Vincenzo Toleni. Dès lors chargé de sa protection rapprochée, Toleni l’emmène à Hong-Kong pour tenter de comprendre quelque chose à cette nébuleuse histoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Nébuleuse », le qualificatif sied à présent totalement à cette histoire érotico-mystico-satanique. En fait, le scénario de Massimo Visavi est un prétexte très fouillis, pour montrer la belle Sophia sous toutes les coutures. Quoique des coutures, il n’y en a pas beaucoup, faute de tissus… Sophia dans son bain, Sophia en robe rouge déchirée et sans culotte, Sophia qui rêve qu’elle se balade nue, Sophia en jupette de cuir hot hot hot, Sophia en nuisette transparente… Heureusement qu’il y a les bouffées de chaleurs pour ponctuer la lecture de ce second volet, parce que côté intrigue, c’est au mieux confus, au pire grandguignolesque. La secte Nasata est une anagramme facile de Satana, la psychologie des personnages est inexistante… Pire, les explications sont tellement tortueuses et impénétrables, que lorsque surgit un dialogue, on a hâte d’en finir pour retrouver Sophia en tenue d’Eve à la page suivante, quitte à ce que ce soit purement gratuit. En la matière, le dessinateur Andriano De Vincentiis maîtrise heureusement son sujet ! A l’aide d’une technique de dessin très particulière, soit un affinage de crayons bleus et rouges emmêlés (voir le cahier final de l’album), Sophia s’épanouit peu à peu, exhibant ses courbes parfaites aux yeux des lecteurs ébahis. Au final, son dessin réaliste détaillé, paraît encore plus aboutit que pour le premier tome. Rien que pour ça, ça vaut peut-être le coup de poursuivre le voyage. Et évitez de baver sur l’album…