L'histoire :
A Tours, le 28 mai 1999, Caroline Aigle reçoit son brevet de pilote de chasse. Aussitôt la cérémonie militaire achevée, elle est dirigée vers une journaliste de la télévision qui la félicite. Caroline lui répond sans fausse modestie qu'elle est un pilote comme un autre, maintenant... Puis elle lui demande de retracer son parcours. Le lycée militaire de La Flèche, où elle veut se préparer au concours de l'X. Toute l'année, elle bosse, y compris en prenant des cours le soir et elle fait du sport chaque jour. Puis en fin d'année, les résultats tombent : elle est prise à Polytechnique, admise à Normale Sup' et même l’École Nationale Supérieure d'Ingénieur des Études et Techniques d'Armement ! Puis elle fait l'Armée et obtient d'un Général de pouvoir intégrer l'Infanterie, qu'on lui avait d'abord refusée à cause de son sexe. Puis le parachutisme et son intégration en 3ème année d'école de l'air à Aix en Provence. Alors d'abord le Tucano, puis après les Alphas Jet...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des gens qui forcent le respect et c'est ce qu'inspire cette BD dédiée à Caroline Aigle, qui fut la première pilote de chasse en France, en 1999. Cette femme a eu une trajectoire d'étoile filante, puisqu'elle est décédée d'un cancer à 32 ans, peu après avoir eu son second enfant. Jean-François Vivier nous raconte sa vie de pilote et de femme. On capte quelque chose de la lumière de cette femme à travers les pages qu'il a écrites. Elles sont sont dessinées par Francesco Rizzato, sur les couleurs de Davide Baldoni. Certes, le trait est un peu anguleux, mais c'est qui convient aux lignes d'un Mirage 2000. Le cadrage joue souvent sur le panoramique et cela donne aussi du rythme à cette biographie. Les études, les formations de pilote, les missions et une carrière exemplaire, puisqu'en quelques années, elle allait franchir tous les échelons : pilote opérationnel, sous-chef de patrouille et enfin chef de patrouille en 2004. On découvre une femme passionnée, une fondue de sport, qui avait la caisse pour une ascension avec seulement deux jours de préparation physique. Elle ne sera qu'un an chef de patrouille et le vivra mal, car son statut de Polytechnicienne lui impose un passage par l’état-major. Mais là aussi, elle trouve une nouvelle motivation. Elle se présente au concours de pilote d’essai Bien qu'elle échoue, elle veut intégrer les programmes de l'Agence Spatiale Européenne en passant un DU d'Astrophysique et en apprenant le russe. Puis elle rencontre Claudie Hegneré, la première spationaute française. Voilà, on ne vas non plus vous raconter tout l'album, il vaut la peine que ce soit désormais vous qui fassiez connaissance avec elle.
