L'histoire :
Voici le regard tendre, espiègle et plein de vérité qu’une petite fille porte sur ses parents et plus particulièrement sur sa maman. Mathou dresse avec humour un tableau de la maternité plutôt réaliste avec des situations quotidiennes habituelles qui font toujours sourire, surtout chez les autres, d’ailleurs. Sans compter qu’avec nos têtes blondes c’est sans filtre... et souvent sans ménagement. Mathou insiste sur le côté « too much » des mamans en citant des exemples. Comme couvrir ses enfants, à la manière de si on vivait au Pôle Nord, un classique observé à chaque rentrée. Elle évoque aussi les petits travers et les mamans non parfaites, de celles qui mangent les chocolats de Pâques des enfants en cachette, qui font des pâtes tous les soirs ou encore qui sont toujours en retard à la sortie de l’école. Une multitude de petites situations qui rappellent le quotidien de beaucoup de famille et qui finalement permettent de déculpabiliser.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un titre pareil, c’est comme une déclaration ! La blogueuse Mathou a auparavant écrit plusieurs albums en solo et ou en collaboration, avec Mademoiselle Caroline (A volonté) ou Sophie Andriansen (sur le tabou du post-partum La remplaçante). En en cette rentrée 2023, elle nous présente son deuxième album jeunesse. Après Dans le cœur gros d’Anouk, c’est Dans le magasin des mamans j’aurais choisi toi qui est à l’honneur. Et c’est une caricature des mamans (presque) parfaite. On devine un clin d'œil à Barbie (le sujet est populaire depuis la sortie du film), la poupée parfaite en tout point, dans une belle boîte que l’on admire toute l’année dans les rayons de jouets. Cet ouvrage court se pare de couleurs vives et joyeuses. Une lecture mignonne, « feel good » , auquel chaque jeune lecteur peut facilement s’identifier à Loulou (la fille de Mathou) qui a largement inspiré cet album. Les mamans se retrouvent également, même si on occulterait volontiers quelques fins détails de nos imperfections parentales et on se questionne sur la couleur de la boîte à notre effigie. On repense aussi au spectacle Mother Fucker de Florence Foresti et on se sent tout de suite une wondermum. Tout de même; après la lecture, l’expression « la vérité sort de la bouche des enfants » prend tout son sens !
