L'histoire :
Paris... Alors que les recettes du Cabaret des ombres sont catastrophiques, Pétronille suggère que toute la troupe crée un nouveau spectacle avec une petite tournée en... Province. Cette perspective n'enchante pas tout le monde. Au même moment, le professeur Pipolet surgit avec une lettre à la main, dans laquelle Jules Verne (pour lequel il concevait les plans des machines qu'il imaginait pour ses romans) l'invite à venir le voir chez lui à Amiens. Le problème, c'est que cette missive est datée d'avant-hier, or le romancier est mort il y a... 6 ans. Etrange ! Quelques mois plus tard, toute l'équipe du Cabaret des Ombres est à Amiens. Trouver un logement n'est pas une mince affaire. En effet, toutes les chambres sont prise à cause du XXIème congrès des aliénistes et neurologues de France et de langue française. Heureusement, le réceptionniste leur indique que les Verne ont loué pendant de longues années une maison à quelques encablures de leur maison familiale. Récemment, cette bâtisse a été transformée en pension de famille. À leur arrivée, un majordome leur ouvre et les informe qu'ils sont attendus par Madame Dubouillon. Leurs chambres sont déjà prêtes ! Bizarre, non ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est toujours avec plaisir qu'on retrouve les aventures des Spectaculaires. Cette fois, c'est Jules Verne, l'auteur de 20 000 lieues sous les mers et du Tour du monde en 80 jours (entre autres !) qui est au menu, enfin plutôt son fantôme. Sur fond de spiritisme et d'hypnose (exercices très en vogue au début du XXème siècle), cette aventure bon enfant, pétillante à souhait, se place dans la lignée des précédentes, mêlant humour absurde, esprit décalé en goguette, petites blagounettes de derrière les fagots et scènes d'action à gogos. Avec ce 6ème épisode, on s'aperçoit que le duo Hautière/Poitevin ne fait pas les choses à moitié. C'est toujours aussi foisonnant, ce qui a le mérite d'être souligné pour une série qui commence à avoir de la bouteille. Cette fois, ce sont les formidables machines visionnaires de Jules Verne qui sont à l'honneur. Et qui serait derrière tout ça, on vous le donne en mille : le professeur Pipolet ! Côté dessin, le facétieux Arnaud Poitevin s'amuse comme un larron en foire, en multipliant les caméos. Pêle-mêle : un Bébel dragueur de ses dames, un Frankenstein perdu dans la nature... et surtout deux personnages inspirés d'Hergé (Nestor le majordome emblématique et Séraphin Lampion devenu Zéphirin Champion), ainsi qu'un Joseph Rouletabille de Gaston Leroux qui n'est pas de trop pour résoudre le mystère de la chambre... de Pipolet ! Les scènes d'action sont toujours aussi rocambolesques, magnifiées par le trait semi-réaliste de son créateur. Un 7ème tome à venir ? Nous verrons bien. En tout cas, Arnaud Poitevin poste depuis quelque temps sur les réseaux sociaux des essais préparatoires sous le nom des « Pestaculaires ». La jeunesse des Spectaculaires serait-elle dans les tuyaux ? Mystère et boule de gomme...