L'histoire :
Juin 1909. Le professeur Pipolet, arrivé deux fois troisième au prestigieux concours Lépine, reçoit un étrange visiteur. Il lui montre les plans de sa dernière invention top secrète. Entre de mauvaises mains, elle pourrait bien changer la face du monde. Ce visiteur malintentionné, l’homme d’affaires Victor Stingler, lui subtilise alors cette arme révolutionnaire. Le professeur Pipolet assiste au spectacle du cabaret des Ombres, devant une assistance maigrelette. Une fois la représentation terminée, il s’introduit dans les loges et propose aux membres de la troupe de retrouver les plans de son invention car l’humanité court un grave danger. Stingler a rompu leur accord : son invention devait instaurer une paix universelle. Mais la troupe refuse la proposition de Pipolet. En effet, le professeur se trompe sur leur compte : ils n’ont aucun pouvoirs extraordinaires. Tout ce qu’ils font relève du trucage et de l’illusion. Cependant, la troupe connait de gros problèmes de trésorerie et ils acceptent donc la mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Cabaret des Ombres rend hommage à l’âge d’Or de la Ville Lumière. Ce Paris à l'aube du XXème siècle délaisse peu à peu le spectacle vivant pour le cinématographe qui prend son envol. C'est dans ce contexte de moult possibles qu’évoluent les Spectaculaires. Il y a Pétronille, une jeune femme de caractère douée pour le travestissement, Félix et son costume de loup-garou, Eustache l’homme le plus fort du monde et Évariste l’homme-volant qui se croit irrésistible auprès de la gente féminine. Une fine équipe contactée par le sémillant et génial, Prosper Pipolet, aux inventions utiles, qui méritent cependant le plus souvent quelques réglages ! L’originalité n’est pas à recherche dans ce scénario d'accès grand-public, mais dans la façon dont s’articule l’histoire, avec ses clins d’œil répétés et son humour prépondérant. Régis Hautière constitue une équipe de Pieds Nickelés qui fera tout pour réussir sa mission : retrouver une invention cruciale pour l’avenir du monde. On ne s’ennuie pas une seconde avec cette intrigue menée tambour battant, jusqu’à un twist final, mettant en lumière la réputation de Paris… via son odeur pestilentielle ! C’est un réel plaisir de retrouver Arnaud Poitevin, dans un style graphique différent de sa Croisière Jaune. Son trait décalé et dynamique se prête parfaitement aux multiples rebondissements, bien aidé par les couleurs impeccables de Christophe Bouchard. On en redemande !