L'histoire :
Dans la cité de Lanxior, d’atroces meurtres sont commis chaque nuit. Cela commence à effrayer la population, d’autant plus qu’on ne retrouve de ces exactions que des moitiés de corps ou des membres arrachés. Pour le gouverneur de la cité, il est grand temps de mettre fin à ces actes de sauvagerie et d'en trouver le ou les coupables, par tous les moyens. L’un des membres de son comité restreint propose alors de soigner le mal par le mal en faisant appel à un groupe de mercenaires qu’on surnomme « Les damnés ». Vivant dans une abbaye abandonné, ce groupe est constitué d’un mage, d’un colosse bossu, d’un guerrier recouvert de tatouages et d’une étrange créature à l’apparence extra-terrestre. Or on dit d’eux qu’ils sont aussi incontrôlables que chers ! Le gouverneur, prêt à tout pour rétablir la quiétude de sa cité, accepte de faire appel aux Damnés et envoie un messager jusqu’à leur habitation. De son côté, Néora se réveille près d’un lac, après avoir passé une nouvelle fois la nuit à dévorer des gens. Ecœurée par le goût du sang qu’elle a encore en bouche, elle vomit. Ensuite elle reprend sa quête avec la ferme intention de retrouver l’homme qui pourra mettre fin à sa malédiction. Car chaque nuit, elle perd le contrôle de son corps et se change en panthère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouveau projet édité par Sandawe (et donc financé par les internautes) rappelle un peu La ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore sur le principe. En effet, un groupe de mercenaires est contacté afin d’arrêter les actes de barbarie d’un criminel. Sauf qu’ici, on découvre rapidement que la coupable, Néora, est loin d’être une personne au cœur noir et à l’âme sombre. Le récit concocté par Benjamin Leduc (Jo-Bo, Les militaires) se révèle assez classique, aussi bien dans son déroulement que dans sa conclusion prévisible. Néanmoins, l’histoire reste intéressante à suivre grâce au personnage de Néora, dont on découvre peu à peu le passé et donc l’origine de la malédiction dont elle est emprise. De même, observer les agissements des Damnés en attendant que nous soit dévoilés leurs pouvoirs et leurs particularités se révèle très agréable. En ce qui concerne les dessins, l’auteur argentin Danilo Guida, qui a surtout travaillé dans l’univers des comics, livre des graphismes dynamiques, aux ambiances sombres. Ça reste encore un peu classique par moment, mais pour une première œuvre franco-belge, c’est plutôt maîtrisé. Cette série est donc prometteuse, malgré son classicisme. En tout cas, on attend la suite avec curiosité…
