L'histoire :
En arrivant chez ses grands-parents, Zéline est ravie. Pourtant, cette fois, ce n’est pas une simple visite, car avec ses valises, elle s’apprête à rester toute une année scolaire ! Souffrant d’asthme à la ville, elle doit respirer l’air de la campagne pour se sentir bien. A peine débarquée, elle se précipite dans sa nouvelle chambre, ou plutôt celle de sa Maman quand elle était petite et goûte le plaisir du dépaysement allongée de tout son long dans le lit. Après un repas en famille, ses parents reprennent la route tout en lui faisant les recommandations d’usage : n’oublie pas tes médicaments, sois sage, pas de bêtises, etc. Le jour de la rentrée, loin des bus, des voitures et des klaxons, la petite fille va tranquillement à l’école en vélo, accompagnée par son Papy et le soleil. Au passage, ils s’arrêtent chez Elena, sa copine de vacances qui devient sa copine de classe. Les deux petites filles sont trop contentes. Comme elles papotent en pédalant, Papy leur demande de bien regarder devant et ils arrivent à l’école où il fut lui-même instituteur. Léon les attend, prêt à accueillir la nouvelle venue. Le soir, Zéline raconte la journée à son journal en nommant les élèves de tous âges qui composent cette classe unique (mixte pour les anciens).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Armelle Modéré, familière des créations pour les petits, croque avec douceur la vie d’une école primaire de campagne. Dans ce premier tome de L’école de Zéline, les enfants sont des petits lapins et c’est autour de Zéline que se déroulent des activités de leurs âges, des ballades dans la nature... La petite héroïne souffre d’asthme et doit passer une année loin de ses parents qui vivent dans la pollution urbaine. C’est l’occasion de découvrir la richesse de la campagne avec toutes ces bêtes bizarres et ces jeux de plein air. Les codes de la BD pour enfant sont respectés dans un registre (très) classique, le choix du crayonné et des couleurs pastels figurent les dessins de la jeunesse, créant ainsi un univers familier pour les petits. Le trait minimal de rigueur ne favorise pas l’identification des enfants au fil de l’histoire. Ce n’est pas vraiment dérangeant, jusqu’à ce que le vôtre commence à demander « c’est qui lui ? » ou « c’est qui elle ? ». Ou, dans un autre registre, après leur éclosion dans une seule vignette, « ils sont où les poussins ? » Les bons sentiments comme la solidarité ou l’émerveillement, mais aussi des valeurs plus pêchues, comme avoir le courage de s’exprimer ou ne pas se laisser faire, sont à l’ouvrage en montrant l’exemple à suivre. Destiné aux enfants dès 5-6 ans, La classe de maitre Léon débute très gentiment la série. Le second tome sera-t-il plus énergique ? Car au XXIème siècle, les enfants en débordent. C’est bien connu… Non ?
