L'histoire :
En 2027, à différents endroits du monde, des artefacts d’une puissance insoupçonnée sont mis au jour. Appartenant tous à l’imaginaire des religions majoritairement présentes sur Terre, ils déclenchent, dans les pays qui les ont vus émerger, des questionnements sur leurs pouvoirs et les conséquences de cette découverte sur l’avenir de l’humanité. Les différents chefs religieux font front commun pour apporter un éclairage nouveau sur cette épiphanie et ainsi tenter de lier les hommes grâce au pouvoir d’une foi retrouvée, alors même que les pouvoirs des artefacts semblent pour le moins instables. Dans le futur, une petite troupe de survivants tente par tous les moyens de rejoindre un endroit, un eden supposé, répondant au nom de Si-Naï. La route sera semée d’embûches et le groupe essaiera de faire la lumière sur ce qui a provoqué une telle apocalypse ayant rendu le monde stérile et chaotique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle saga de science-fiction initiée par Christophe Bec ? Nous serions en droit de soupirer très fort, tant ses dernières séries interminables sont plutôt dispensables… Sans surprises, Abaddon répond effectivement à ces craintes. Les poncifs de l’utilisation d’objets mystiques et religieux annonciateurs d’une fin du monde sont respectés à la lettre. Leur utilisation est clairement inspirée d’Indiana Jones ou encore de la récente et divertissante série Le château des millions d’années. Sans vraiment comprendre les différents matériaux dont il s’inspire, Bec semble vouloir créer un gigantesque fourre-tout imaginaire, sans retenue ni logique narrative, mais surtout en proposant une science-fiction maintes fois exploitée. Aucun problème avec les œuvres s’inspirant les unes des autres, mais ici l’auteur loupe le coche. Pire encore : les interminables scènes d’exposition où les personnages lancent des détails et des explications semblant tout droit sortir du godet d’un tractopelle de chantier… Overdose ! Surtout pour nous livrer des informations peu, voire pas utiles à l’avancement du récit. Au dessin, Robert Carey offre une composition académique, au trait épais et lourd. Les personnages ont constamment l’air ahuris, la seule émotion semble être la surprise mal jouée. Les architectures et détails donnés à l’environnement sont pauvres avec des plans larges peu inspirés sur des villes et des déserts radioactifs plein de sable et de cailloux.