L'histoire :
Face au célèbre détective Auguste Dupin et à son assistante Flora Vernet, le mystérieux Hugo Beyle se met à table pour tout leur raconter. Durant la révolution de juillet 1832, Hugo, connu alors sous le nom de Gavroche, se fait abattre. À ce moment-là, un prodige se produit : la montre à gousset que le jeune garçon a dérobé à son père le ramène à la vie. Son cœur s'est arrêté de battre, mais la montre semble avoir pris le relais. Suite à cette expérience pour le moins troublante, Hugo s'embarque pour l'Amérique. Sous sa nouvelle identité, il réussit à faire fortune en tant que joueur professionnel. Après 50 ans d'exil, il revient en France et, en quelques mois, il se fait agresser et voler sa montre. Dupin et Flora restent stupéfaits devant ces révélations paranormales. Hugo rajoute enfin que, même s'il est encore protégé par la montre pour le moment, il sent que ses capacités surnaturelles s'estompent. Flora lui promet alors de retrouver sa montre au plus vite et reprend l'enquête. Dupin, quant à lui, continue ses recherches de son côté en compagnie de l'inspecteur Nimber afin de découvrir l'identité de l'homme qui a kidnappé la médium Katy Wuthering et volé la montre aux vertus magiques. Flora et Hugo se rendent au siège de la Franc-Maçonnerie afin de trouver un texte concernant la montre dans l'un des livres de la bibliothèque ésotérique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome plaisant mais frustrant au niveau des révélations, cette deuxième et dernière partie se révèle parfaitement captivante. Dès le début, on assiste à la révélation de l'identité du client Hugo Beyle et sur son étonnante capacité régénératrice. Ensuite, et alors que les enquêtes convergent, Flora et Auguste continuent leurs investigations séparément. En effet, le détective macho invétéré, refuse d'avoir une femme dans les pattes et Flora refuse tout simplement de se laisser faire. Le récit de Thierry Gloris passe donc efficacement d'une enquête à l'autre et nous met peu à peu sur la piste du suspect, avec une séquence finale pleine de révélations et parfaitement claire. Au dessin, Jacques Lamontagne fait une nouvelle fois du très bon travail avec des décors plaisants et des personnages charismatiques, qui donnent lieu à un XIXe siècle des plus agréables. À la toute fin de cette deuxième partie de diptyque, le scénariste se permet même une dernière révélation surprenante (comme un hommage à l'une des meilleures séries de romans policiers). Ce clin d'œil ne donne qu'une envie aux lecteurs : que cette première enquête accouche d'une série au long cours ! En tout cas, l'univers et les personnages sont bien en place et le permettraient aisément... Bonne nouvelle : de source sûre, d'autres diptyques sont déjà envisagés par les auteurs.