L'histoire :
Du haut de ses onze ans, Boris est un jeune garçon timide et effacé. C’est la fin des vacances : l’heure de la rentrée au collège vient de retentir ! et cette fois-ci, il s’apprête à jouer dans la cour des grands… Heureusement, Medar et Kevin, ses deux meilleurs amis, sont là pour l’épauler. Le premier jour, il fait la connaissance de ses nouveaux professeurs et surtout de son professeur principal Mr Judas qui utilise des méthodes de discipline très strictes. A la récréation, Boris et ses copains rencontrent Kevin, un redoublant, qui va leur dire les fréquentations à avoir et surtout celles à éviter, en particulier les « mecs du fond de la classe ». Un jour, Boris croise sur sa route une très jolie jeune fille, prénommée Ivy. Son cœur bat la chamade, et son imagination s’emballe : il croit la voir partout… Soudain, son destin bascule. Au mauvais endroit, au mauvais moment, sa vie prend une tournure inattendue : un de ses anciens camarades d’école primaire est le nouvel élève de sa classe. Tous ses mauvais souvenirs de cette période refont subitement surface. Sortira t-il vainqueur de la cour des grands ? Ivy sera-t-elle l’élue de son cœur ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Peu de BD se préoccupent de relater l’aventure pour un ado, du passage dans la classe de sixième ! Vu la trivialité du sujet, il aurait sans doute fallu mettre en place un scénario plus punshy, avec plus d’intérêt et d’entrain. Le scénariste Guy Michel traite pourtant fidèlement des problèmes bien connus des ados : Boris va à l’école, il s’attire des ennuis avec les « racailles » des classes supérieures, trouve ses profs ennuyeux, découvre les filles… Tout cela est réaliste, mais guère original. Or, Michel laisse peu de place à l’humour et ne cherche pas la complicité du lecteur nécessaire à la digestion de cette histoire. Même si une « intrigue » parallèle se monte vis-à-vis des parents de Boris, cet album est finalement… long et ennuyeux. Sur cet électro-encéphalogramme plutôt plat, le dessin se montre dans l’ensemble plutôt à la hauteur. Prenant place dans des décors soignés (l’école et les maisons), les personnages sont rendus à l’aide d’un coup de crayon assez enthousiasmant. Les couleurs flashy appréciées des ados sont de rigueur pour les personnages principaux. Leurs vêtements sont vifs, Ivy a les cheveux roses… en revanche, les arrières plans sont bien monochromes, hélas un peu stigmatisant du genre. Ainsi, cette mise en bouche est spécialement dédiée aux ados de 10/11 ans, mais risque le méga-bide pour les autres tranches d’âge.
