L'histoire :
Les prêtres de la ville de Carthage vénèrent leur Dieu Baal Hamon. Cette cérémonie, le « Molk », est un évènement majeur au sein de la cité, car elle doit rendre les Dieux cléments pour l’avenir. Lors de ce rite, les prêtres sacrifient 12 jeunes enfants de familles nobles. Si l’un des enfants survit, il rejoint les « enfants de Tanit », qui représentent l’élite des soldats de Carthage. Ils sont en effet redoutés dans le reste du monde. Jolkmar, un des sénateurs, s’offusque alors de cette cérémonie barbare et cruelle. Il parle avec son ami Arbalan du modèle politique que Carthage doit adopter pour se moderniser aux yeux du monde. Cependant, il est loin de faire l’unanimité : ses paroles peuvent se retourner contre lui au sein même du sénat. Pour l’heure, le sénat débat de ses problèmes commerciaux, ainsi que de sa position militaire en Sicile, qui les mettent en porte-à-faux avec Rome. Leurs alliés de Sicile demandent de l’aide afin de les débarrasser des légions romaines. Le Sénat parle et envoie donc une troupe afin de vider la Sicile et rétablir l’autorité de Carthage. Le général Hamilcar prend le commandement de quelques navires pour mener les enfants de Tanit au combat. Ils emmènent aussi des mercenaires gaulois, des ligures et des cavaliers numides qui stationnent à Carthage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome scénarisé par Fabrice David et Grégory Lassablière raconte l’histoire de la ville de Carthage lorsqu’elle était encore la rivale politique, économique et militaire de Rome. On plonge donc au cœur des guerres puniques qui marquèrent l’antiquité et surtout jouèrent un rôle très important dans le développement de l’empire romain. L’histoire explique, à juste titre, les mœurs de cette civilisation carthaginoise méconnue et permet de mieux comprendre le contexte politico-économique de l’époque. Un travail historique parfaitement orchestré par nos deux scénaristes qui, au travers de faits historiques réels, racontent les aventures du général Hamilcar, d’un complot déterminant le futur de cette civilisation et surtout des origines du plus grand général carthaginois de son temps : Hannibal. Le dessin très classique de Mauro De Luca s’adapte parfaitement à cette fresque historique. Le rendu architectural, le respect des costumes de l’époque ainsi que des décors, montrent le travail de fond effectué pour cet album. Un bémol est à noter au niveau de la fluidité dans les cases : on a en effet l’impression d’un rendu de trait un peu statique lors de la lecture. Cela étant, ce premier tome de bonne facture laisse le lecteur en plein suspens pour la suite des aventures carthaginoises. Un album qui plaira surtout aux fans de fresques historiques et plus généralement des péplums. A suivre donc…