L'histoire :
Cixi est à bord d'un navire marchand qui se rend à Eckmül. Prise de mal de mer, elle décide de demander au capitaine d'y aller plus doucement avec les manœuvres. Mais le capitaine est bien trop occupé à tenter d'échapper à l'attaque d'un navire pirate. Cixi n'en revient pas d'être aussi peu considérée, alors qu'elle a payé pour être à bord. Elle pique donc une colère. Le capitaine ordonne à ses hommes de l’enfermer à fond de cale. Hélas, le navire ne peut échapper à l'attaque et les marins découvrent avec surprise que les pirates sont toutes – et uniquement – des filles. L'équipage se prend une dérouillée face à ces filles pirates… Une fois tout le monde éliminé, les filles fouillent le navire à la recherche d'une cargaison intéressante. Non seulement elles trouvent des cocons de rumps, mais également Cixi, qu'elles prennent pour une esclave. La capitaine Oyako lui propose alors de rejoindre son groupe de mercenaires. Dans les semaines qui suivent, elles voguent sur les flots à la recherche d'autres navires à attaquer. Les filles enseignent à Cixi tous les rudiments de la vie de pirate, comme la connaissance des constellations, le maniement des armes, le nettoyage des turtles… Cixi apprend très vite et attise du même coup la jalousie de Somen à son encontre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rappelez-vous : à la fin du Frisson de l'haruspice (le tome 5 de Lanfeust de Troy), Cixi décide de quitter ses compagnons de route… et lorsqu'elle réapparaît dans le tome 6, on la découvre installé à Eckmül, à la fois maîtresse de Thanos et justicière. Depuis un moment déjà, Christophe Arleston avait envie de raconter ce qui était arrivé à son héroïne à ce moment, de son départ jusqu'à Eckmül. Cependant, Didier Tarquin étant trop pris par la série originale, il lui fallait trouver quelqu'un capable de relever le défi. C'est finalement Olivier Vatine (9 tigres, Aquablue…) qui se lance dans l'aventure. Ce début de diptyque se révèle intéressant car comme souvent, le scénario est à la fois très drôle et riche en actions. Il devient dès lors un agréable moment de lecture, à la fois pour les fans, qui découvrent peu à peu le mystère qui a mené Cixi à son poste d'impératrice, mais aussi aux néophytes. Car la grande force de l’exercice est avant tout d'être accessible à tous, même ceux qui débarquent dans l'univers de Troy. Lanfeust et Thanos sont en effet à peine cités, et s’il est préférable d'avoir lu la saga de Troy, pour en embrasser pleinement les subtilités, ce n’est pas indispensable. Etonnamment, les dessins de Vatine sont assez proches de ceux de Tarquin, même si l'on reconnaît tout de même la patte spontanée du dessinateur, ne serait-ce qu'au niveau fluidité de l'action. Une chose est sûre, on sera au rendez-vous du tome 2 pour découvrir la fin de ce diptyque original et prenant.
