L'histoire :
Alice, une jeune étudiante de 20 ans, est venue à Lyon pour participer au mariage d’une de ses amies. Alors qu’elle est déjà en retard, elle est bousculée dans la rue, puis délestée de son sac à main par un barbu aux cheveux longs qui prend la fuite. Le voleur a juste le temps de s’emparer du billet de train d’Alice, qu’il est ceinturé par des passants et conduit au commissariat. A l’Hôtel de Police, la jeune femme décide de ne pas porter plainte, d’abord parce qu’elle est horriblement pressée, mais aussi parce qu’elle s’apitoie sur le sort du pauvre bougre qui vient de la voler. Profondément touché par ce geste et en possession du billet d’Alice, le mystérieux voleur décide de la suivre jusqu’à Paris. Une ville qui ne lui est d’ailleurs pas vraiment inconnue, puisque quelques temps après son arrivée, ayant préalablement repéré le domicile de sa « bienfaitrice », il se rend au domicile de Mariam et Chris. Les deux amis ne tardent pas à reconnaître, sous les traits de cet homme hirsute, Yoann, l’ancien guitariste de génie de leur groupe qui avait mystérieusement disparu 5 ans auparavant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouveau Shôjo (manga à destination des fifilles ou des moustachus au cœur chamallow) scénarisé par Patricia Lyfoung laisse la même première impression que pour son précédent forfait. En effet, tout comme pour La rose écarlate, ambiances, teintes, expressions et personnages semblent tout droit sortis d’un japanime des années 80/90. Ce n’est d’ailleurs pas forcément pour déplaire et ça pourrait rappeler quelques bons souvenirs à certain(e)s. D’autant plus qu’ici, on se laisse agréablement accrocher par l’intrigue et ses mystères qui ont tôt fait de susciter notre envie d’en savoir toujours plus. Car au-delà du côté pailleté-sucré, des cadrages mangas, des expressions de visages forcées et caricaturales, cette jeune étudiante en dessin et ce guitariste de génie portent impeccablement le récit. Musique, dessin, romance en pointillée, personnages à potentiel jaloux et méchant, mais surtout mystérieux passé, sont de bons ingrédients pour faire, sans forcer, prendre la mayonnaise et donner matière à une série distrayante, voire palpitante à souhait. Le coup de crayon de Manboou se sort fort bien de ces figures imposées. S’il n’assoit pas véritablement un style personnel marqué, il permet à l’ensemble de se tenir. Les bonus (petite marque de fabrique de la collec Strawberry) sont ici plutôt sympas, avec quelques planches de making-of particulièrement pédagogiques. A suivre…