L'histoire :
Paris en l’an 1314. L’inquisiteur de France Frère Humbert interroge sous la torture le Grand Maître de l’Ordre du Temple, Jacques de Molay. Pour lui faire confesser les pratiques sacrilèges des chevaliers du Temple, il l’interroge sur sa vie de chevalier et ses débuts dans l’Ordre. Au début, Jacques était un jeune noble, amené à devenir chevalier de l’Ordre du Temple. Il est alors conduit dans la commanderie principale d’Autun, afin d’y être intronisé. Jacques raconte ainsi le protocole et la cérémonie à l’inquisiteur, qui cherche des pratiques douteuses. Mais rien dans ce que confesse le Grand Maître n’est sujet à polémique, ce qui agace frère Humbert. Il continue alors son interrogatoire et Jacques raconte ses débuts en Terre Sainte. Il explique qu’à cette époque, les royaumes francs de Terre Sainte étaient dans la difficulté, face aux assauts des Mamelouks. La discorde régnait et l’union des royaumes ne dépendait que d’une entente solide entre les princes régnants et le roi. Une mission fut donc confiée aux templiers et notamment au jeune chevalier de Molay afin d’enquêter sur un mystérieux meurtrier, qui semble appartenir à la secte des Ashashins. L’objectif était d’assassiner le roi d’Angleterre, le seul à pouvoir unifier les royaumes francs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Bruno Falba et le dessinateur Fabio Bono se servent d’un fait historique marquant, l’arrestation et de l’exécution des Templiers, comme base de départ de leur épopée médiévale. Le personnage principal n’est autre que le tout dernier Grand Maître du Temple, Jacques de Molay. L’idée est séduisante : sous couvert d’interrogatoire, Bruno Falba retrace la vie tumultueuse de Jacques et les secrets de l’Ordre du Temple. Les templiers restent encore aujourd’hui entourés de mystères et ont laissé des marques profondes dans notre vie quotidienne. Par exemple, le vendredi 13, jour chanceux (ou malchanceux) de réputation, correspond au jour maudit ou les templiers se sont fait arrêter. Le contexte historique et les légendes sont une mine inépuisable pour démarrer une épopée médiévale réussie. Or la qualité graphique est également au rendez-vous. Bono illustre parfaitement cette épopée, dans un cadre médiéval fort bien restituée (costumes, architectures…). A noter : les vue d’ensemble de Jérusalem ou de Saint Jean d’Acre, qui ajoutent à la qualité du dessin. Le trait de Bono est néanmoins très classique, avec une représentation des personnages réaliste. Pour renforcer encore la connotation médiévale, les planches semblent avoir été imprimées sur une texture parchemin ! Les amateurs d’épopées moyenâgeuses et des templiers vont y trouver leur bonheur !