L'histoire :
Quand elle était petite, et qu’elle vivait sur Titan avec son père, Natalia faisait toujours le même cauchemar. Des rochers qui se détachent en forme de bulles et qui s’envolent… Son père la rassurait alors en lui expliquant les modifications anatomiques que va progressivement produire la gravité différente de Titan sur les organismes humains, au fil des générations. Adulte, devenue capitaine d’un gigantesque vaisseau Crusaders, Natalia se retrouve face au plus grand défi de l’humanité, en pleine guerre galactique entre des espèces extraterrestres infiniment plus évoluées, technologiquement et intellectuellement, que nous. A proximité de la colonne de fer, elle et son équipage découvrent médusés la destruction de la Terre et de la Lune, à l’aide d’une… « graine ». Il ne reste plus dans cette aire de cosmos que des débris, c’est un cauchemar. Les largans, une espèce indécelable, sont derrière cette horreur. Pour eux la Terre n’était qu’un test géant, les humains des cobayes insignifiants. Or à aucun moment, les darkoïds n’ont tenté la moindre tentative pour éviter ce désastre non plus. Alors qu’ils débattent sur ce qu’ils doivent faire, entre panique et impuissance, les crusaders humains se retrouvent face à un gigantesque vaisseau émanant, et ses commandes désactivées. Les voilà entrainés malgré eux dans un wormhole…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas facile-facile de faire de la science-fiction hard-boiled, qui recourt à des concepts cosmologiques et métaphysiques dépassant l’entendement humain ! Le risque de perdre lesdits humains lecteurs en cours de route est grand… Et il se produit avec cette série qui place des vaisseaux géants et ultra-futuristes humains face à des constructions et entités extraterrestres démentiellement plus gigantesques et avancées. Si on ne comprend pas tout, serait-ce parce que nos cerveaux sont limités ? Ou bien… que Christophe Bec se perd lui aussi dans le défi impossible de faire de la surenchère conceptuelle. Le scénariste tergiverse en effet autour de classiques confrontations d’entités belliqueuses et antagonistes toutes plus puissantes les unes que les autres, avec moult caricatures et postures artificielles. Au final, il n’est pas interdit de penser que le résultat est un peu creux et un peu chiant. Mais sans doute la vérité est-elle ailleurs. Concrètement, cela se traduit régulièrement par des séquences de dialogues ou de palabres, qui se répètent beaucoup pour ne pas dire grand-chose et ne font rien avancer, avec des extraterrestres statiques à mi-chemin entre la mite géante et l’acarien monstrueux, sur fond de structures cosmiques ressemblant à des vues provenant d’un microscope. Et puis soudain, vers le milieu de ce tome 4, toujours sous les crayons de Leno Carvalho, une jolie explosion cosmique et muette prend huit doubles pages de suite. Une destruction d’univers valait bien cela.
