L'histoire :
Avec la complicité de Diamond, leader des « Eathers », un groupe éco-terroriste, Terrence Matterly a découvert que le gouvernement lui a menti et l’a manipulé depuis toujours. Lui qui pensait éliminer des terroristes et des criminels, a parfois tué de simples témoins gênants pour le gouvernement en place. En colère, Terrence passe désormais son temps à éliminer ceux qui l’ont manipulé avec l’aide des « Eathers ». Sa prochaine cible se nomme Ryan Shrapel, un golden boy qui se drogue dans une voiture blindée censée résister à tout. Dans deux jours, Ryan partira dans une station spatiale, où il sera définitivement à l’abri. Mais en attendant, il préfère rester planqué. Hélas, malgré toutes ces précautions, Shrapel subit l’attaque de Matterly dans son armure « Arès »... et sa voiture finit au fond de l’eau, écrasée sous un bloc de pierre. Pour stopper la folie meurtrière de Terrence, Cole Holcombes cherche quelqu’un capable d’utiliser l'armure dernier cri mise au point dans un laboratoire. Il se rend donc au quartier de haute-sécurité dans un centre de détention secret où est détenu Orozco. Le prisonnier est le seul avec Matterly à avoir survécu aux implants chirurgicaux. Mais il fût jadis arrêté à cause de crises psychotiques. Un traitement pour réguler ces crises ayant été mis au point, Cole propose à Orozco de devenir sa nouvelle arme et de mettre tout en œuvre pour tuer Terrence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’album précédent était un grand tome d’exposition nous montrant comment Terrence « Arès » Matterly, alias la meilleure arme de guerre du gouvernement, allait être amené à changer de camp. Bien qu’intéressant, le scénario de Sylvain Cordurié se révélait cependant classique et sans surprise. Heureusement, ce second tome est tout le contraire : il se révèle inventif et surprenant. Après avoir éliminé un grand nombre d’ancien alliés, Matterly s’en prend ni plus ni moins qu’à un candidat aux présidentielles ayant de fortes chances d’entrer à la Maison-Blanche. Au courant d’être la prochaine cible, le gouverneur Goodson joue les appâts, pendant que l’armée menée par Cole Holcombes déniche un homme capable de stopper Matterly. Rythmé, prenant et doté de nombreux rebondissements, ce second tome est particulièrement réussi, quand bien même il reste quelque peu énigmatique sur les circonstances de la mort de la mère de Terrence. En prime, la fin est surprenante et se conclut de manière inattendue. En ce qui concerne les dessins, Zivorad Radivojevic livre lui aussi une partition meilleure que dans l’album précédent. Si les décors et les scènes d’action sont toujours de toute beauté, c’est du côté des expressions des personnages que le dessinateur montre un réel progrès, avec des sensations plus naturelles. Ce diptyque mérite donc qu'on s'y attarde, en particulier si on apprécie l'anticipation survitaminée…