L'histoire :
Pas facile de réaliser ses rêves. Pourtant, celui de Rym semble accessible. Surtout depuis que sa petite sœur Sofia, lourdement handicapée, a trouvé le moyen de la faire intégrer un fameux cours de danse. Le tout sans avoir besoin de dépenser le moindre centime. Voilà donc Rym à la barre d’échauffement de la salle de danse, examinée du regard par le professeur. Mauvaise cambrure ; manque d’élasticité ; manque de technique : tout semble démontrer que Rym ne fera pas long feu dans ce cours de haut niveau. Pourtant, à bien y regarder, l’enseignant à une petite flamme qui s’allume au fond des yeux. Cette petite là a un indéniable talent, d'autant plus étonnant s’agissant d’une élève n’ayant jamais pris de cours de danse auparavant. Reste à savoir comment exploiter ce talent inné. En attendant, Rym doit se contenter du quotidien à l’école et de ses punitions. Des heures de colles qui l’empêchent d’aller rejoindre Etienne, son amoureux, à la patinoire. Des retenues peut-être un peu sévères qui permettent à sa cousine Cécile de la remplacer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait découvert Rym au format poche/sac à main pour un récit de 96 pages nous offrant le rêve de cette jeune préado : devenir danseuse coûte que coûte. Aussi ne soyez pas surpris de vous retrouver avec en main directement le tome 3 de la série : le passage au format traditionnel de la collection Strawberry (cartonné 21x29,7) a eu pour conséquence de diviser (avec quelques bonus) le tome initial en deux « format catonné ». Celles (ceux ?) qui avaient achetées le tome 1 à l’origine peuvent donc directement passer au tome 3. Pour le reste, pas de grand changement : le dessin emprunte les mêmes notes sucrées pour une jolie lisibilité et le récit nous entraîne sur les pas d’une jeune danseuse en devenir. Nous avions laissé Rym aux portes du cours de danse (grâce à l’idée géniale de sa petite sœur…) dont elle rêvait de faire partie. Nous l’y retrouvons avec la même envie, mais confrontée à moult difficultés. Son niveau en exercices classiques se situe très en deçà des attentes. Les incompréhensions familiales et autres manigances évoluent sur fond de rivalité amoureuse, afin de jouer les grains de sables dans ce rêve à portée d’entrechats. Parfaitement rythmé, fluide et offrant son content au public cible, l’ensemble manque néanmoins cruellement d’originalité. Ainsi, les éléments pouvant offrir un brin de piquant (handicap de la sœur, origines sociales, amours…) sont traités de manière classiques pour un bouclage honnête – et manichéen – mais embaumant l’ensemble d’un « déjà-vu » capiteux. A confier donc en priorité aux petites danseuses en herbes pas encore totalement imprégnées par ce genre de sucreries.