L'histoire :
Plusieurs bases militaires russes sont violées par des hommes qui cherchent à s’emparer d’un mystérieux projet. A chaque fois, les intrus disparaissent en une combustion spontanée aussi spectaculaire qu’inexplicable. Une journaliste, Elena, cherche à en savoir plus… et disparait elle aussi en inspectant de nuit les abords d’une base. Son petit ami Sergueï, fils d’un haut colonel, décide d’enquêter à son tour. Avec l’aide d’Isaak, il visite la base, appartenant à une firme, la Soblok, de fond en comble, mais il ne trouve rien. Les deux hommes décident alors d’en savoir plus sur la firme et remontent pour cela une piste immobilière. Pendant ce temps, un autre commando pénètre une base top secrète, à grand renfort de mitraillage. C’est un nouveau carnage, qui conduit à la neutralisation des intrus, une fois encore volatilisés en fumée. Hélas, un éminent et jeune chercheur, Viktor, a été gravement blessé durant l’intervention. Or, celui-ci venait juste d’être arrivé à une conclusion dans ses recherches sur le projet top-secret. Ce projet consiste a priori en une expérience portée sur une créature humanoïde prénommée Sacha, et dont la force prodigieuse lui vaut d’être enfermée dans un container high-tech. Or, lors de la visite de Tatiana, une femme colonel sexy et dominatrice, Sacha s’échappe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au terme de ces deux tomes d’action pure, de mitraillages, d’explosions et de secrets contenues, il serait peut-être temps d’en savoir plus sur le mystérieux projet militaire russe que convoitent ces hommes qui s’autocombustionnent sans vergogne. En outre, curieux tome 2 qui a pour titre le nom d’une protagoniste totalement absente de l’intrigue ! Jean-François Di Giorgio, le scénariste de ce tortueux Eden killer, s’emploie à faire durer le suspens, et il multiplie pour cela les non-dits. A vrai dire, on commence même à douter qu’il y ait une explication cohérente à toutes ces circonstances assurément spectaculaires, mais toujours hermétiques. On se console donc en évoluant dans des décors tantôt high-tech, tantôt enneigés, livrés avec une certaine aisance par l’italienne Cristina Mormile. De près, de loin, la dessinatrice maîtrise son affaire et se trouve parfaitement à l’aise au sein du découpage dynamique. Quelques cases spectaculaires fonctionnent fort bien, notamment la double page 26-27 (le cœur de la base), qui aurait mérité de ne pas avoir de pliure à l’endroit même où se situent les protagonistes. Dommage donc, que les palabres et aléas vécus par Sergueï, fringuant héros au look de pop-star, tout droit de la « commando-academie », soient si peu convaincants…