L'histoire :
Le même jour, à quelques heures d’intervalle, des commandos intrus détruisent les barrières de sécurités high-tech de 3 bases militaires russes, pour pénétrer à l’intérieur. Or à chaque fois, le même scénario se répète : les soldats entrent en alerte et tentent d’arrêter les visiteurs clandestins… en vain. Car plutôt que se laisser attraper, les intrus préfèrent se donner la mort de manière pour le moins inouïe : par auto-combustion spontanée ! Et personne ne comprend l’objectif de ces intrusions. Au sommet de la hiérarchie de l’armée rouge, le colonel Obelensky est mis au courant de ces faits durant une soirée mondaine. Sur le qui-vive, il s’aperçoit que sa conversation est espionnée par Elena Kabanov, la petite amie de son fils Sergueï, une journaliste curieuse et opiniâtre. Cette dernière n’a alors de cesse que de découvrir ce qui se trame derrière ce secret militaire. Elle ne fait alors aucun scrupule pour se servir de Sergueï et glaner ses infos. Un soir, le couple prend en filature le transport d’un des corps calcinés. Elena abandonné alors Sergueï dans sa voiture pour pénétrer dans un hangar et… ne revient jamais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eden killer propose une mise en bouche pour le moins intrigante… qui se calque curieusement sur celle du Chant des Stryges (dans le tout premier tome). En résumé, des militaires font un secret d’état du corps d’un intrus retrouvé calciné dans une base. Tout le reste de la trame tourne autour de ce mystère dans ce premier épisode. La journaliste enquête puis disparait ; le fils-de-colonel enquête à son tour puis nous donne rendez-vous dans le tome 2. On est donc surtout appâté par le phénomène d’auto-combustion spontané – lui au moins inédit ! – et on espère que les épisodes suivants élucideront la chose de manière cohérente. Reste que cela est relativement bien rythmé, orchestré et dessiné, donc parfaitement divertissant. Ce premier tome nous permet alors de faire connaissance avec une italienne nouvelle-venue dans le 9e art : Cristina Mormile. Sans être révolutionnaire, son style parait d’emblée assez mature : perspectives, proportions et mouvements sont impeccables et variés, avec une belle densité de décors et de profondeurs. Le tout est mis en couleur de manière dynamique par Luca Malisan, dont on a déjà pu apprécier le savoir-faire sur Le syndrome de Caïn ou Section financière. A surveiller…