L'histoire :
Eve, habitante du jardin d’Eden, se laisserait bien tenter par une pomme bien rouge, pendant à l’arbre. Seulement voilà : les instructions de Dieu à ce sujet brillent quant à leur limpidité. Elles sont formelles : ni Adam ni Eve ne devront goûter au fruit défendu, sous peine d’être expulsé du jardin, définitivement. C’est sans oublier notre ami le serpent, qui va tout tenter pour faire craquer la belle et lui faire croquer la pomme rouge. Il use alors de centaines de ruses, pétries de couardise et de persévérance. Le serpent devient le représentant de la pomme au paradis et déploie toutes les stratégies marketings et commerciales imaginables…
Au début, le métier de génie n’est pas de tout repos ! Il doit tout d’abord se faire reconnaître en tant que tel… Or, trouver quelqu’un qui souhaite vraiment quelque chose et qui le prenne au sérieux, ne s’avère pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Là est toute la difficulté pour le génie débutant. Quand bien même il trouve un maître, après une réadaptation de son look, tout reste à faire. Pas facile pour Aladin de faire un vœux qui soit celui dont on a le plus besoin et qui, si possible, plaise au génie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant ces petits délires parodiques, Matyo et Bast, deux auteurs découverts dans Lanfeust Mag, ont déjà travaillé ensemble auparavant (Le gardien de la Tour, Le gardien du Zoo et Bordeaux les Historiettes). Publiées dans la rubrique MDR (comme « Mort De Rire »), leurs premières planches terminent leur vie ici en recueils En plein dans le mythe. Le concept central est le détournement des grands mythes de notre culture populaire. Deux célèbres d’entre eux sont à nouveau abordés au sein de ce tome 2 : le jardin d’Eden, avec Eve et le serpent, et le génie de la lampe d’Aladin. Bien sûr, l’approche emprunte la voie humoristique, avec un dessin simplifié au maximum, ponctué de gags. Le principe est à la fois concis et répétitif : un gag par case, composé en général d’un titre, d’une réplique et de variations visuelles autour d’une même base de mise en scène (avec moult copiés-collés). Trait de caractère particulier : dans chaque histoire, seul le héros a la parole. Dans la première séquence, le serpent argumente et Eve n’est que spectatrice ; il en va de même pour le génie auprès d’Aladin. Ces monologues humoristiques vont de la répartie facile, à l’idée franchement savoureuse, sans échapper (évidemment) à l’agacement de la redondance. Notons enfin que l’éditeur a abandonné le classique format de publication BD franco-belge cartonné, pour le petit format souple…