L'histoire :
Quentin, un séducteur invétéré, tombe presque par hasard sur un jeu vidéo de drague virtuelle qui lui permet de tester son pouvoir de séduction via internet. Rapidement accro, il franchit les niveaux les plus difficiles, au point d’alerter Mathilde, la conceptrice du jeu. Aussi celle-ci décide t-elle de reprendre les commandes en entrainant le champion dans une joute dont elle croit pouvoir se sortir vainqueur. Ce que l’un et l’autre ignorent cependant, c’est qu’ils se connaissent parfaitement bien, pour être tout simplement dans la même classe au Lycée. Quentin s’est même rapproché de cette geek à grosses lunettes, pour peaufiner ses techniques de drague et améliorer son score dans le jeu. Peu à peu, le charme opère, même si Quentin se laisse aussi séduire par Estelle, la meilleure amie de Mathilde. Du coup, cette dernière feint l’ignorance, arguant que seules les romances virtuelles l’intéressent. Pourtant, elle semble particulièrement perturbée lorsque le mystérieux Pluton06 l’invite à renouer contact… Mais pour l’heure, elle a plusieurs pains sur la planche : avant tout, la maintenance de son jeu vidéo et la gestion du travail de ses collaboratrices ; puis le piège tendu au champion ; mais aussi l’exposé de sciences qu’elle doit faire avec Quentin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le jeu vidéo de drague virtuelle occupait principalement le terrain lors de l’ouverture de ce « Geek-Shôjo », il se fait moins présent ici et se laisse gentiment marchouiller sur les petons par une trame romantique « Girly » plus classique. Ainsi le duel à distance entre la conceptrice et le champion n’avance pas d’une miette et sert uniquement désormais de fil conducteur. Pour le reste, il faut plutôt regarder du coté des romances croisées, des quiproquos, des stratégies dragouilles, des petits dossiers naissants entre les différents protagonistes et – évidemment – du grain de sable Pluton06, pour se laisser gentiment distraire par ce 2e tome pétillant. A nouveau huilé par son rythme et ses salves humoristiques souvent caricaturales (mais efficaces) l’ensemble comblera sans aucun doute le public féminin cible. Malgré tous leur excès (mimiques, surexcitation permanente, gaffes téléphonées…), les 2 protagonistes principaux restent parfaitement attachants. Au point, d’ailleurs, qu’on les marierait sur le champ pour qu’ils vivent heureux et tout et tout… Reste à faire rebondir l’ensemble suffisamment longtemps, sans trop tirer sur la corde, pour installer définitivement cette petite série. Surmonté de son élégance coutumière, le trait de Nephyla se montre ici particulièrement efficace à mettre en scène l’angle comique du récit. Et c’est réellement de ce côté-là que l’ouvrage gagne des points : en évitant à la narration de succomber aux surplus sucrés que l’histoire aurait pu engendrer.