L'histoire :
Larmoyant derrière son écran d’ordinateur qui vient d’afficher un poignardant « Game Over », Quentin n’en revient pas d’être tombé si bas. Il y a peu, en effet, ce play-boy invétéré ne savait plus ou donner de la tête : elles se battaient toutes pour lui… Tout commence par un devoir de physique-chimie pour lequel il écope d’un beau zéro. Si seulement il avait pu convaincre Mathilde, l’intello moche à lunettes de le faire à sa place, il n’en serait pas arrivé là. Il faut dire que pour la séduire, il s’y est pris comme un manche à balai. Mais cette drague foireuse ne méritait pas ça, car outre la note, son prof (qui en plus d’être prof, sort avec sa mère depuis peu) le contraint à travailler avec un tuteur, après les cours, chaque après midi. Comble de bonheur, le rôle est confié à Baptiste, un intello suffisant qui risque de lui mener la vie dure et de ne pas lui faire de cadeau. Leur premier tête à tête réserve cependant à Quentin une surprise inattendue : le premier de la classe semble amateur de poupées et autres « japonaiseries pour gamines de 7 ans ». Le deal est alors des plus simples : Baptiste sera désormais contraint de faire tout le travail à sa place ou Quentin révélera cet honteux secret. Mais le jeune homme n’a pas dit son dernier mot et met au défi l’amateur de jolies filles de relever le gant d’un jeu de drague virtuelle en ligne : 10 stages, 10 filles et des « Love Points » pour devenir un champion…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fun, cute, fashion, souple et formaté pour le sac à main, ce premier tome d’exposition de Geek & Girly ouvre la toute nouvelle collection Strawberry pour une invite en territoire « girly ». Clairement, si on est plutôt du gène système pileux développé torse / dessous du nez, il faut faire preuve d’une très large ouverture d’esprit pour trouver son compte dans ce genre de production… Empruntant les codes du manga, en particulier de type shojo (celui rien que pour les adolescentes), avec pour figure imposée une plongée dans la geek-attitude, l’album met en scène une idée originale : confronter un beau gosse aux limites de ses techniques de dragues via l’IA d’un jeu vidéo de virtuo-séduction… Pour l’instant, le scénario de ce « premier niveau » sert uniquement à présenter le concept. Aussi, manque t-il encore un peu d’épaisseur et devra jouer la carte du « voyeurisme » pour séduire totalement via des tonnes de révélations (on n’a pas dit potins ! quoique…) sur le quotidien de nos héroïnes. Truffé de références geeks (expressions informatiques, jeux vidéo, ciné…) qui servent les velléités humoristiques du récit, l’ouvrage devrait plaire aux initiés (les autres y trouveront l’occasion de compléter leur champ d’investigation culturelle…) sans que ça ne soit trop lourd non plus. Indispensables compléments de tout ouvrage féminin qui se respecte, ce tome offre ses bonus dont deux judicieux tests que toutes adoreront. Du coté du dessin, le trait dynamique et stylisé de Nephyla complète l’intention d’offrir un album pétillant qui devrait sans aucun doute rejoindre nombre de sacs à main.