L'histoire :
Dans le monde de Troy, il existe un petit village du nom de Glinin. Ce village est connu pour abriter un groupe de jeunes enfants qui se comportent comme des monstres et que l'on surnomme les gnomes. C'est là que vit Lanfeust, futur héros, qui pour l'instant préfère mater les jeunes femmes qui se baignent nues dans la rivière. Il se trouve en compagnie de Bastor, son copain costaud qui sert d'éclaireur, de Staga son copain intelligent qui a eu l'idée de se servir de Bastor comme éclaireur et de Couillalère, le petit frère de Bastor qui mange tout ce qu'il trouve. Lorsqu'ils ne se rincent pas l'œil, ces zigotos passent leur temps à martyriser les villageois ou les pétaures, bien aidés par la sournoise Cixi, la première fille du sage Nicolède, le maître d'école. L'autre fille de Nicolède, c'est la douce C'ian, fiancée de Lanfeust, qui tente souvent de raisonner la petite troupe afin qu'elle ne fasse pas trop de bêtises. Le plus grand rêve de chaque enfant, ce serait de découvrir quel est leur pouvoir particulier. Car contrairement aux adultes, il ne s'est pas encore révélé. Sur ce plan, Nicolède veille bien entendu au grain, pour être sûr que l'enfant utilisera ce pouvoir à bon escient. Car les pouvoirs servent à aider les gens et non à faire des farces. Autant dire que les journées sont souvent agitées dans le village de Glinin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
3 ans après le tome 1, voici une deuxième fournée de gags du petit Lanfeust et de ses acolytes. Pour ceux qui ne connaissent pas, Gnomes de Troy c'est un peu Le petit Spirou dans un contexte médiéval fantastique. Ici aussi, les enfants aiment faire des bêtises et se rincer l'œil, mais les gags sont plus osés, plus gores et plus dégueux. En effet, quand Lanfeust et les siens matent une fille, aucune place à la suggestion : on la voit clairement dans le plus simple appareil ; et lorsqu'ils font des bêtises, ça se termine très souvent avec des animaux déchiquetés ou des humains avec des objets contondants dans les fesses. Les gags, politiquement incorrects, sont souvent drôles et jouent beaucoup sur l'univers créé par Christophe Arleston. Il est parfaitement mis en scène dans un univers gaguesques par Didier Tarquin. Certains gags ratent tout de même le coche, car l'idée de base est vue et revue dans d'autres séries et le changement d'univers ne suffit pas à la révolutionner. On passe cependant un moment de lecture délassante et on se surprend à sourire ou à s'esclaffer devant de nombreuses situations. Cet album est donc conseillé à la fois aux fans de l'univers Lanfeustien et aux amateurs de gags courts. Enfin, s'il a fallu attendre longtemps avant de découvrir ce deuxième album, ce ne sera pas le cas pour les suivants : on nous annonce déjà un troisième opus en mai 2011 et un quatrième 6 mois plus tard. Cela devrait néanmoins mettre la série-mère au placard pendant au moins une année...