L'histoire :
Si Lanfeust ne sait pas encore ce que sera son pouvoir, sa fiancée C'ian connaît déjà le sien. En effet, dès la nuit tombée, la jeune fille peut utiliser la magie pour soigner les blessures ou les maladies. Lanfeust profite alors du pouvoir de sa fiancée pour relever toutes sortes de défis stupides que lui lancent ses amis Bastor le costaud et Staga l'intelligent. Il n'a donc pas peur de voler l'os d'un cheyrek, sorte de chien au dents acérés, de jongler avec des haches ou encore d'arrêter un arbre qui tombe, à mains nues. Malheureusement, ce vendredi, après avoir relevé le défi visant à sauter de la falaise, Lanfeust découvre que C'ian est partie pour le week-end chez sa grand-mère et qu'il va donc devoir attendre son retour lundi matin pour être soigné !
Un autre jour, Lanfeust découvre en se levant qu'il a neigé sur Glinin. La neige étant encore immaculée, il en profite pour écrire un mot d'amour, sous la fenêtre de la chambre de C'ian, à l'aide de son urine !
Pour son anniversaire, le père de Lanfeust lui offre un bébé dragon et lui demande de l'élever et de l'aider dans sa croissance. Quelques temps plus tard, le dragon a bien grandi et Lanfeust s'imagine déjà vivant de grandes aventures sur le dos de l'animal. Or le lendemain, le garçon découvre que ses parents ont tué et rôti le dragon, car il s'agit en fait du plat servi pour sa fête d'anniversaire !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A peine 6 mois après la sortie du tome 2 et la réédition du tome 1, Lanfeust et sa bande de gnomes sont de retour ! Pour situer la série Gnomes de Troy, on pourrait dire qu'il s'agit du Petit Spirou qui aurait fusionné avec Titeuf (pour le côté scatologique) et Kid Paddle (pour le côté gore). Néanmoins, la série n'atteint pas le niveau de ces dernières, à cause de certains gags manquant de chutes efficaces et du côté répétitif d'autres (Cixi qui utilise son pouvoir servant à changer l'état de l'eau pour se venger des garçons). Ce troisième tome demeure tout de même délassant et plaisant à lire. Découvrir ces petites crapules faire les pires bêtises se révèle plutôt jouissif. À part ça, rien de bien nouveau sous le soleil : le scénariste réutilise les mêmes ficelles que précédemment. Au dessin, Didier Tarquin livre du très bon travail en adaptant l'univers de Troy à une veine caricaturale plus en phase avec les gags en une planche. On remarque tout de même, avec plaisir, que les décors dans lesquels les personnages évoluent sont bien plus fouillés que dans la plupart des autres séries gaguesques, sans enlever pour autant à la lisibilité et à la compréhension des situations. Rendez-vous donc d'ici 6 mois pour un quatrième album d'ores et déjà baptisé : Trop meugnon. Attention cependant à ce que la récurrence ne finisse par lasser...
