L'histoire :
Les monarques de Lombardie, Tarascon et du Léhon continuent leurs exactions afin d’exterminer toutes les races anciennes, que ce soit les nains, les elfes, les orcs ou encore les gobelins. Cette fois-ci, ils s'en prennent aux elfes sylvains de la forêt de Daëdenn et ceux de la forêt de Duhann, avant que ces derniers aient dans l’idée de se regrouper et de s’allier… Ce que les seigneurs humains ignorent, c’est que les elfes de Daëdenn possèdent une prison où sont détenus de nombreux criminels orcs, gobelins ou encore nains... et que ces derniers sont prêts à s’allier et à se battre pour quitter leurs vies de prisonniers. Pendant ce temps, le forgeron de la légion de fer, Torun le nain, retourne sur ses terres après neuf années d’absence. Hélas, une mauvaise nouvelle l'attend : un courrier de sa sœur cadette lui annonce que leur grande sœur est sur le point de mourir et qu’il reste peu de temps pour la serrer dans ses bras une dernière fois… Néanmoins à peine arrivé dans son village natal, Torun apprend que Fann lui a menti. Ayant de plus en plus peur avec la montée en puissance et en violence des Hommes envers les anciennes races, la jeune sœur a inventé ce mensonge afin que son frère revienne protéger la famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’instar des superhéros américains se réunissant parfois pour un conflit mondial ou intergalactique, Guerres d’Arran raconte les mésaventures de toutes les races anciennes du monde d’Aquilon s’alliant pour faire face aux Hommes qui veulent les exterminer jusqu’au dernier. Ainsi, on retrouve les protagonistes d'Elfes, Nains, Orcs et gobelins et Mages. Pour cette quatrième partie, les scénaristes David Courtois et Nicolas Jarry mettent en scène Torun le guerrier-forgeron de la légion de fer, les orcs Killrok et Shaaka, l’elfe Dalyam ou encore le groupe de bras cassés emmené par Tadgar des errants. Il est divertissant et plaisant de retrouver ces héros et antihéros rencontrés dans de précédents volumes. Néanmoins, cet album ne révolutionne pas l’univers, en proposant un savant mélange de dialogues récitatifs et de scènes d’action fracassantes. Que du déjà-vu dans le monde d’Aquilon… Le dessin est assuré par Alex Sierra (story-board et dessin) et Livia Pastore (dessin). Le duo a déjà travaillé sur d’autres albums de l’univers et offre un ensemble efficace et plaisant qui porte adroitement le récit. L’ensemble est mis en couleurs par l’expérimenté Nanjan pour une parfaite cohérence graphique. Bien que plaisant, cet album nous laisse un peu sur notre faim. On a hâte que le crossover prenne enfin son envol.