L'histoire :
Lucky est poursuivi par la poisse depuis son plus jeune âge. Il habite avec sa mère et son nouveau compagnon sur une planète terra-formée. Comme tous les enfants de son âge, il doit faire un stage de 3 ans dans un endroit lointain, mais il aura la chance de faire ça dans un casino. Mais auparavant, il assiste aux côtés de ses amis Tritz et Jericho à une poursuite en moto volante. Involontairement impliqué, il se fait prendre au vol par la fuyarde. Pourchassés par des tueurs, ils arrivent tant bien que mal à les semer mais Manon, la fuyarde en question l’abandonne sans un mot. Au moment du départ, il apprend à sa grande surprise qu’il ne fera pas son stage dans un casino, mais qu’il sera cuisinier dans une prison de haute sécurité, en orbite ! Quelle malchance ! Après quelques jours, il apprend que l’un des détenus est le père de Manon ; or ce dernier et ses hommes tentent de s’évader, grâce à Manon… et Lucky est pris en otage. L’agent Lash qui semble parfaitement connaître le père de Manon neutralise quelques hommes mais ne parvient pas à arrêter le chef. De leur côté, Manon et Lucky prennent une navette et repartent sur leur planète. Mais Manon a des crises assez inexpliquées depuis quelques temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ainsi s’achève ce cycle en deux tomes relatant les aventures de Lucky… ou devrait-on dire « la fuite de Lucky ». En effet, durant ces deux tomes, ce jeune malchanceux n’arrête pas de courir et de se cacher : une redondance qui lasse rapidement le lecteur. Ce second et dernier opus s’avère très décevant. Une fois de plus, le scénariste se focalise sur l’action et très peu sur le scénario lui-même. Les évènements s’enchaînent sans lien de cause à effet ; le titre est finalement bien choisi, car on a l’impression que le « hazard » est véritablement à l’origine de la découverte des desseins du père. L’idée du jeton n’est pas mauvaise, mais elle arrive bien tard dans le récit et se trouve de fait mal exploitée. Tout s’enchaîne rapidement et les dernières planches (que nous tairont) nous laissent sur notre fin. De plus, les scènes d’action sont parfois visuellement incompréhensibles... Le dessin est d’une incontestable inspiration mangas (cheveux pointus, expression des yeux et du visage). Du fait de la ressemblance de certains protagonistes (comme Manon et Lash), on les confond logiquement. Au final, Il est difficile de savoir qui tape sur qui, et ces scènes qui couvrent la majeure partie de l’épisode deviennent vite indigestes. Pire : dès qu’il s’agit de plans larges, les personnages sont difformes. Le dessin s’avère donc très fouillis. Il faut donc relire certaines scènes plusieurs fois pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Les auteurs achèvent là leur histoire sur une note relativement imparfaite…