L'histoire :
Malgré un nom sans équivoque, Lucky est loin d’être le plus chanceux de la galaxie. Gamin habitant chez ses parents sur une planète appelée Haven, il vit dans un univers où des planètes ont été « terraformées ». Des scientifiques les ont en effet rendues vivables au moyen d’une algue spécifique. Sur Haven, Lucky gagne un peu d’argent de poche en jouant aux cartes illégalement avec des inconnus. Plusieurs fois, il manque de se faire attraper par la police mais ses amis Jericho et Tritz sont toujours là pour le tirer d’affaire. Pourtant, Lucky et ses compagnons vont être séparés pour faire un stage de 3 ans : telle est la règle du gouvernement sur Haven. Pour ce faire, Lucky a la chance de devoir intégrer le célèbre Cosmic Paula Casino. En échange, il aura droit à une rente à vie. Avant cela, un beau jour, il rencontre une fille qui est poursuivie par la police et lui demande de l’aide. Il ne se fait pas prier et une course poursuite aérienne s’ensuit avec deux patrouilles. Par chance, Lucky arrive à les semer… mais la belle inconnue ne montre pas beaucoup de gratitude et l’assomme. Il tâche d’oublier cette mauvaise rencontre durant la toute dernière soirée avant son départ pour le casino… .
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Soleil nous présentent une nouvelle série de science-fiction au scénario d’emblée assez prenant. Si la vie de Lucky est assez bien décrite, en revanche on ne sait finalement pas grand-chose de Haven, cette planète « terraformées », sujet encore guère exploitée dans cet épisode pilote, par ailleurs plutôt bien orchestré. Quelques dialogues glissés ici et là attisent la curiosité du lecteur qui se met à faire des hypothèses pour le prochain opus. En effet, tout laisse à penser que le stage de notre jeune malchanceux l’emmènera bien au-delà de la lune pénitentiaire. Quand au dessin, nettement influencé par les mangas, il parait un peu inégal. Les personnages sont très bien rendus, mais dès qu’il s’agit de plans larges ou de vignettes de décor, le résultat devient un peu saccadé. De plus, la scène de la course poursuite n’est pas un modèle de dynamisme : les effets de vitesses sont rares ou inefficaces et les vignettes se trouvent assez vides par moments. Enfin les couleurs, sans pour autant être monochromes, sont relativement simplistes, surtout quand il s’agit de remplir les arrières plans…
