L'histoire :
Tout juste 10 ans après la mort de son père, Hercule se réveille tiraillé par son statut de héros en devenir, alors qu'il n'aspirerait qu'à être un homme comme les autres. Mais l'intervention d'une étrange créature, prenant le contrôle de son esprit, va sceller son destin. Mu par une force surnaturelle, Hercule se lève et va froidement assassiner sa propre femme et son fils. Pendant ce temps, un fauve de chair et de métal sème la terreur sur Némée. Même au cœur de tours blindées censées résister aux pires séismes, il réussit à pénétrer pour semer une mort aveugle. Le peuple des Axiomatikos choisir alors d'utiliser la brutalité de son ancien héros contre la force sauvage. Lorsque Hercule se rend sur la planète Argolide pour se racheter, il se voit confier 12 missions par Eurysthée. Ce dernier souhaiterait la perte du demi dieu, mais il se trouve contraint malgré lui par les choix des Axiomatikos. Seul Hercule peut venir à bout de la créature qui décime les habitants de Némée. Commence alors le début d'une longue quête de rédemption, dans un monde régi par des officiers dominateurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album ne peut se lire que lorsqu'on connait l'histoire du Hercule de la mythologie, et que l'on souhaite voir comment elle peut se décliner. Sinon, un petit tour sur le net vous permettra une rapide remise à niveau, très recommandée. Fortement axé sur les prouesses visuelles des dessinateurs et infographistes Looki et Thill, l'album ne comporte aucun texte de mise en perspective, et propose en revanche de nombreuses pages sans dialogue qui demandent une attention appuyée. En pratique, seul le pitch en quatrième de couverture permet de comprendre le contexte du monde dans lequel évoluent ses personnages néo-mythiques. Pour le reste, il faut s'en tenir à l'idée basique des 12 travaux imposés à Hercule pour se racheter. Le plongeon dans les pages impressionnantes de détail pose un problème de lisibilité, tant la richesse visuelle empêche les informations cruciales de ressortir. S'y ajoutent des dialogues un peu étranges dans la bouche du demi dieu (« t'inquiète je gère »), qui ne nous donnent pas la sensation d'être tout à fait dans une déclinaison de l'Olympe. Visuellement très puissant, ce concept démarre sur une narration hésitante, qui impose une deuxième lecture à tout lecteur qui serait passé un peu vite sur ses superbes images...