L'histoire :
Sur la base spaciale pénitencière de l’Herne, des snipers sklave sont en formation de tir dans un couloir. En effet, l’alerte a été donnée de tendre un guet-apens à I-DR qui s’est échappé. Quand celui-ci apparait au bout du couloir, ils font logiquement un carton en le dégommant. Mais c’est incroyable : celui-ci se relève ! Et il n’est pas seul : d’autres exo-gi-n’ns sortent de toutes parts et attaquent les sklaves. C’est un véritable carnage : au déluge de feu des sklaves, les exo-gi-n’ns insensibles répondent par l’ultra-violence. Pendant ce temps, sur la base spatiale Volmio dédiée au vice et au sexe, le merk Hercule coince Eurythée, un pervers sexuel pourvu de jambes mécaniques. C’est alors qu’il est contacté par la déesse Héra qui lui apprend une sinistre vérité : lorsque Hercule a assassiné sa famille – à sa demande – elle a pris soin de sauvegarder l’âme de sa femme et de sa fille sur des disques mémoire. Sa récompense, une fois qu’il en aura terminé avec les 12 épreuves qu’elle lui inflige, sera de pouvoir les récupérer. Pour le moment, en guise de deuxième « travail », il doit se rendre sur l’Herne pour capturer le dangereux I-DR…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ça ne nous arrive pas souvent, sur planetebd.com… voire même jamais. Car même en changeant de lecteur-chroniqueur, même en relisant les deux tomes deux fois, on n’a pas compris grand-chose à cet Hercule cosmico-guerrier-sanguinolent. Si ça vous a parlé, n’hésitez pas à préciser les choses en publiant un avis ! Ce scénario bancale et peu limpide parait vraiment étrange de la part de Jean-David Morvan, qu’on apprécie d’ordinaire pour sa capacité à hameçonner le lecteur dans des intrigues aussi originales que captivantes. Ce « loupé » participe soit d’un parti-pris curieux, indéfinissable et pour le moins imparfait, soit d’un problème de définition narrative entre les auteurs. Composé à partir de modélisations 3D, de dessin et de textures, le rendu infographique cuisiné à quatre mains par Looky et Olivier Thill est pourtant intéressant. Ce graphisme très riche fait la part belle à l’ultra-violence, à la déshumanisation extrême, aux intentions ultra-guerrières, dans un registre de space-péplum singulier… Mais sa mise en scène, son rythme et le décalage des répliques avec le visuel ne permettent pas du tout de fluidifier la lecture. Surtout, on constate certes la noirceur du héros et du contexte, mais on ne la pénètre jamais. On ressort frustré d’être passé à côté d’une richesse narrative insaisissable…