L'histoire :
L'agent Jack Black est envoyé en Ukraine afin d'empêcher qu'une arme bactériologique soit dérobée. Malheureusement, la mission ne se passe pas comme prévue : Jack Black y perd la vie. Pour neutraliser cette arme, qui n'est autre qu'une maladie capable de décimer toute la population du globe, et pour arrêter le groupe qui la possède désormais, les services secret de sa majesté vont devoir trouver un nouveau Jack Black. En effet, Jack Black n'est pas vraiment un homme, mais plutôt une arme redoutable, créée par les forces spéciales britanniques. Depuis 1880, de nombreux hommes ont endossé le rôle de Jack Black, faisant de ce personnage un mythe, une légende, mais aussi le pire cauchemar des adversaires qui ont eu la malchance de croiser son chemin. Les deux responsables de l'opération, le Commandant Frankland et la Lieutenant Vera, portent leur choix sur le Major Jones. Ce dernier n'est pas enchanté, car il était censé prendre une retraite anticipée pour s'occuper de sa femme et de sa fille. Ils ne lui laissent cependant pas d'autre choix. Jones finit par accepter la mission qu'on lui ordonne. En attendant de le mettre au courant des enjeux de cette mission, le Commandant permet à Jones de retourner une dernière fois chez lui, afin de tout expliquer à sa famille. Puis Jones se rend dans un laboratoire afin de subir un traitement qui fera de lui un surhomme et qui le mettra pour de bon dans la peau de l'agent secret Jack Black...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
N'ayant aucun lien avec l'acteur américain du même nom, cette nouvelle série du duo bicéphale et polymorphe Ange est orienté 100% action, comme dans un bon vieux James Bond. D'ailleurs, les scénaristes suggèrent que Ian Fleming s'est inspiré du légendaire personnage de Jack Black pour créer son héros, à qui il a donné les mêmes initiales (comme Jack Bauer ou Jason Bourne...). L'aventure est donc boostée à l'adrénaline, avec un héros increvable qui utilise la force brute pour sauver l'humanité. Et à part ça, me direz-vous ? Et bien pas grand chose... Le récit est rempli de scènes d'action, certes bien réalisées, mais bien trop invraisemblables pour qu'on accroche un seul instant (ou alors il faut être un fan inconditionnel de Stallone et Swarzenegger réunis). En outre, entre deux scènes où tout explose, le récit devient extrêmement bavard. Beaucoup trop, même, car le scénario ne cesse d'entrer dans des détails inutiles et inintéressants. Ce faisant, les scénaristes tentent certes de donner un peu de profondeur à leur héros, en évoquant vaguement l'existence de sa femme et de sa fille, auxquelles il avait prévu de consacrer tout son temps... Mais on perçoit vite que Jones tient à peu près autant à sa famille qu'à une vieille chaussette trouée. On n'arrive donc jamais vraiment à accrocher à cette nouvelle série à laquelle on lui préférera, dans un registre proche, Largo Winch ou encore CIA le cycle de la peur. Au dessin, Afif Khaled livre cependant du bon travail, qui fait honneur aux scènes d'action et permet de faire avaler la pilule scénaristique. Une première aventure un peu légère...