L'histoire :
Dans la vie, revient (trop) souvent le moment où il faut faire un cadeau à quelqu’un. Un type est dans ce cas : il cherche une idée de cadeau pour un pote… mais ne trouve rien. Rien de rien, le vide, l’angoisse panique. Evidemment, il réclame conseils à son entourage, mais tout ce qu’on lui propose est pourri (un joli sac, un beau stylo…). Tous les trucs qui lui viennent à l’esprit lui semblent banals (un CD, un T-shirt, une bouteille de vin…). Grrr… Forcément, tout ce que son pote aime, il l’a déjà ! Notre personnage en quête de cadeau passe donc en revue plein d’idées en faisant les 100 pas. Il s’enthousiasme, se déçoit, s’arrache les cheveux. Jusqu’à ce que… soudain… il aperçoit sur un rayon un certain bouquin !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de faire des histoires pétries de nostalgie ou d’un romantisme fou, qui interrogent intelligemment et contemporainement (oui, je sais, ça n’existe pas come mot) (mais ça devrait) notre place dans le couple et dans l’amitié, Jim faisait des « p’tites bédés commerciales ». Les défauts des filles, des mecs, les guides faciles, les 500 idées pour glander ou être un type en or… C’était sa came. Talentueux, l’auteur avait le culot d’exploiter dans les grandes largeurs une idée de fumiste. La réalisation paraissait facile : pas grand besoin de grands décors pour mettre en scène un personnage qui soliloque autour du concept-catalogue, une certaine science du phylactère dynamique en prime. En dehors de son titre ultra explicite sur la teneur et la profondeur du propos, Je ne savais pas quoi t’offrir donc je t’ai pris ça fait partie de ces titres foutage de gueule. 19 planches de remplissage, cette fois en méga format. Il n’y a pas d’autre histoire que celle d’un mec qui cherche une idée de cadeau et trouve finalement celle de ce bouquin racontant l’histoire du mec qui cherche une idée de cadeau et trouve finalement… Waoh, rien que pour la mise en abyme, ça mérite un égard. Le concept appelle le succès de librairie. Ce n’est pas la première fois qu’un best-seller n’est pas dû à son excellence. C’est bien joué. Soleil ré-exploite donc pour la ixième fois l’ouvrage aux abords de ce Noël 2015, édité cette fois en format géant. Les dimensions sont du genre à casser les bonbons des collectionneurs de BD parce que ça ne rentre dans aucune bibliothèque (l’éditeur le souligne d’ailleurs en tout mini). Pas grave, ce n’est clairement pas fait pour les purs amateurs de 9ème art et au pire… ils l’ont déjà !
