L'histoire :
Marie Megan Parks est profileuse pour le FBI, certainement l’une des plus douées et des plus efficaces dans la traque des cross-killers. Ce que tout le monde ignore, c’est qu’elle doit cette réussite professionnelle à ses talents de médium, directement liés à l’accident de circulation ayant coûté la vie à son mari et son enfant. Depuis, elle est assaillie de flashs où elle revit l’agonie des victimes qu’elle n’a pu sauver. L’alcool et les médicaments ne suffisent plus à la soulager et désormais, les vivants se confondent avec les morts. Pire que les visions, il y a les souvenirs qui la ramènent perpétuellement à Caleb le voyageur, un cross-killer qu’elle a vu de ses yeux mourir, tout droit sorti du Moyen-Âge. Malgré tout, elle le sent toujours en vie. Marie apprend du directeur du FBI de Boston que les 4 victimes de Caleb, objets de son enquête, étaient en réalité des sœurs appartenant à l’ordre des recluses, une congrégation secrète de bibliothécaires spécialisées dans les manuscrits anciens et interdits du Vatican. Ces sœurs avaient pour objectif d’éliminer Caleb, à la recherche de l’un de ces manuscrits, un livre ancien mettant en péril les fondements même de l’Eglise : L’Evangile selon Satan. Marie sent pourtant que le dernier modus operandi n’est pas semblable aux précédents, comme si Caleb l’attendait… Le cauchemar ne fait que commencer pour elle et ses certitudes s’estompent avec le mot laissé par la sœur Mary-Jane Barko : « Ça revient. Ça revient toujours. On croit que c’est mort, mais ça revient ! »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second opus tiré du roman best-seller de Patrick Graham est tout aussi sombre et morbide que le premier tome. Le scénariste Antoine Maurel en retire encore une fois la substantifique moelle, pour nous servir un thriller ésotérique haletant et cadencé sur un rythme… d’enfer ! Dire que nos poils se hérissent est un euphémisme. Sans répit, les assauts violents maléfiques nous assaillent jusqu’à nous acculer dans nos derniers retranchements, au bout du suspens. Imperceptiblement, le rythme augmente au fil des pages… du manuscrit ! Il se joue des matérialités pour manipuler à sa guise les protagonistes de l’histoire. Le graphisme de David Cerqueira se calque sur les émotions, les espoirs et les souffrances de chaque personnage, avec force et vigueur. L’ambiance pesante et glauque du roman de Graham est encore une fois restituée à merveille, à l’instar du premier opus, autant par le scénario que par le dessin, tout comme via la mise en couleurs d’Hélène Lenoble. Olivier Péru réalise à nouveau une couverture accrocheuse et efficace, inquiétante et pesante. Un second exercice à la hauteur du premier, pour notre plus grand effroi. De par son contenu, la collection Les carnets secrets du Vatican est inégale, qualitativement. L’Evangile selon Satan est sans conteste désormais son fer de lance.