parution 01 juillet 2007  éditeur Soleil  Public ado / adulte  Mots clés Cinéma / Fantastique - Etrange / Horreur / Thriller

L' ombre du cinéphage T3

Final cut

En stage chez un réalisateur de films d'épouvante, un fondu de cinéma mène une enquête sanglante. Un climax oppressant et habile, pour conclure une trilogie mise en abîme et hommage au genre...


L'ombre du cinéphage T3 : Final cut (0), bd chez Soleil de Gaudin, Gnoni
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Soleil édition 2007

L'histoire :

Passionné de cinéma d’épouvante, James exécute un stage palpitant dans le ranch d’un ancien réalisateur de films d’horreur, Brian Weisley. Habitant seul chez ce vieil homme tantôt sympathique, tantôt mystérieux, Brian baigne dans une étrange atmosphère. Il tombe d’abord sur une bobine filmant un massacre à la tronçonneuse en plan d’ensemble… qui lui semble être un snuff-movie ! Puis il découvre que Vera Weisley, épouse et actrice du réalisateur, était la maitresse de son acteur vedette, George Bentley… Il acquiert alors peu à peu la conviction que Brian lui ment. Il se met à douter que Vera vit recluse, soi-disant tétraplégique au premier étage, comme Brian le fait croire. Il est persuadé que le réalisateur a tué George, il y a bien des années, lorsqu’il a découvert la liaison adultère. Mais pour l’heure, James est surtout en garde à vue, accusé d’avoir tabassé le voisin de Brian à coups de battes de base-ball ! Disculpé une fois que le fils de famille avoue le méfait, il revient au ranch en compagnie de sa copine Sharon. Or, une fois Sharon partie, il succombe aux charmes de Kathleen, la jeune voisine éplorée ! Ce petit écart ne l’empêche pas de mener son enquête à son terme. Il interroge à l’hôpital, au supermarché… tandis que derrière lui, un mystérieux individu encapuchonné se charge de venger ces témoignages par le sang. Puis enfin, un soir d’orage, Brian monte seul au premier étage, dans la chambre de Vera Weisley…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Voilà une trilogie d’épouvante fort séduisante, menée à son terme avec la même efficacité que pour les films d’horreur dont elle s’inspire. On est ici dans l’ambiance de Scream ou d’Halloween, des romans de Stephen King ou des films de John Carpenter (dont le personnage de Brian Weisley est un clin d'œil non dissimulé), avec le même sentiment latent d’oppression. Le scénariste Jean-Charles Gaudin a admirablement bien géré le suspens, avec de nombreuses fausses pistes et des énigmes tout à fait palpitantes. La tension monte croissante, jusqu’au climax démentiel de cet ultime épisode. En dehors des aspects horrifiques qui raviront les amateurs du genre, cette série prouve avec maestria les liens étroits que le 7e art (le cinéma) entretient avec le 9e (la BD) ! Fort de son expérience cinématographique, Gaudin dissèque et adapte intelligemment, à l’attention du dessinateur Laurent Gnoni, les ficelles narratives et techniques du film d’épouvante. Le tueur à la capuche est-il réel ? S’agit-il d’un double schizophrène ? D’un fantôme ? Gaudin joue des mêmes procédés de mise en scène, de découpage, et multiplie les astuces visuelles ingénieuses… Ainsi la case avec plusieurs Sharon dévalant les escaliers, pour signifier sa panique (planche 37) ; ainsi les plans épurés noirs et blancs, sous les éclairs ; ainsi les séquences parallèles, côte à côte (planche 35)… Gnoni, lui, change nettement son style graphique, passant d’un trait réaliste un peu naïf à un style plus suggéré et plus mature, et améliorant la couleur. Ce net progrès, véritablement enthousiasmant mais qui se cherche encore, le rapproche de certains dessinateurs de comics (Azaceta, Phillips, Kordey…). A travailler sur la régularité. Une trilogie à dévorer, seul, la nuit, en évitant de tourner le dos à une porte ouverte…

voir la fiche officielle ISBN 9782849467947