L'histoire :
A 20 ans, James Golding est passionné de cinéma d’horreur. Il passe même le plus clair de son temps libre à réaliser des fictions en 8 mm avec ses amis. Mais il est bien difficile d’être reconnu lorsqu’on est amateur. Qu’à cela ne tienne, James veut tourner en 16 mm, pour faire plus crédible. Hélas, il apprend que la boutique vidéo dans laquelle il travaille pour se faire quelques subsides, va fermer ses portes à la fin du mois. Le voilà obligé d’accepter un stage à des kilomètres de chez lui, au grand dam de sa petite amie. Heureusement, le stage en question se déroule chez l’ancien réalisateur de films fantastiques Brian Weisney. L’homme vit quasiment en ermite, reclus au fin fond de l’Amérique profonde, en compagnie de se femme handicapée. Inquiétant, le personnage l’accueille néanmoins avec attention et lui explique le job : trier et répertorier de vieilles bobines de films. James s’installe donc pour un mois chez le réalisateur. Mais entre de mystérieux cris qui déchirent la nuit et ses cauchemars, James plonge alors dans une atmosphère terriblement angoissante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couverture de cette nouvelle série annonce clairement le propos : voici une histoire d’horreur qui se déroule dans le milieu du cinéma d’horreur. Le héros a même fait du genre une véritable passion. A tel point qu’on l’imagine aisément blasé… jusqu’au moment où la réalité va dépasser la fiction. Cette idée n’est pas franchement inédite. Elle est même, par exemple, le rouage central de Scream. Comme dans ce film, les ficelles chères à Stephen King sont toutes respectées : les fausses pistes pullulent, les évènements se déroulent dans un trou paumé et en dépit de leurs tournures angoissantes, le héros fonce tête baissée dedans. Bref, d’un côté il est difficile de faire frissonner les amateurs, de l’autre c’est bien trop terrifiant pour les allergiques. Pourtant, ce thriller concocté par Jean-Charles Gaudin (Marlysa, Garous, Galfalek…) est extrêmement bien rythmé. Résultat, plus on avance, plus les pages se tournent vite. De même, au fil de la lecture, le dessin de Laurent Gnoni se peaufine et on finit par oublier le trait hésitant des premières planches. A lire de nuit, le dos à une fenêtre entr’ouverte…