L'histoire :
Le templier Sinead part en quête de l’Evangile d’Ariathie, qui n’est autre que la parole du Dieu Loth et dont on dit qu’il prédirait l’avenir à quiconque le lit. Mais plus important encore, ce codex est lié à une ancienne prophétie qui prédit l’érection d’une cathédrale qui reliera le Nord et le Sud, ancestralement opposés, et qui annonce l’arrivée du Messie. Plus loin, au même instant, l’architecte Pier de la Vita, part en contrées lointaines trouver justice auprès de la Haute cour de la Guilde de Commerce, après avoir construit une sublime tour pour le Mage Ronfield. Ce dernier, refusant de le payer, conduit Pier de la Vita face à ses employés sans sous pour les payer. Nécromants, sorciers, brigands, soldats, la route sera pavée d’embuches et nos deux héros aux destins si différents auront fort à faire pour accomplir leur quête. Deux histoires, deux destins, mais peut-être amenés à se rejoindre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série d’heroïc-fantasy made in Soleil, prévue en 4 tomes, est un véritable concentré d’informations. Il y a beaucoup, c’est très varié, ça part un peu dans tous les sens… Il faut s’accrocher, au risque de s’y perdre un peu. Le décor est planté d’entrée, ça parle beaucoup de dieux, de prophéties, de templiers et de sorciers, bref de tous les poncifs du genre. Ça part tellement vite, que l’on en apprend beaucoup en premier lieu sur le passé du templier Sinead, l’un des deux protagonistes principaux, avant même que nous ne lui éprouvions quelques affinités, quelque attachement. Un peu de mystère n’aurait pas été déplaisant et aurait sans doute rehaussé le charisme du personnage. L’histoire reste agréable dans l’ensemble, d’autant qu’elle est assurée par un familier du genre, Jean-Luc Istin, connu pour son travail avec Les Druides, Excalibur, Orcs et Gobelins, Lancelot (entre autres…). En principe le catalogue Soleil propose des histoires de fantasy gentillettes, tournées grand-public, alors qu’avec la Cathédrale des Abymes, plus l’histoire avance, et plus on verse dans la dark fantasy, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Et ce qui est parfaitement adapté au trait de Sébastien Grenier, connu pour Arawn. On a donc droit à beaucoup de détails, une coloration sombre… un régal.