L'histoire :
La Fille à la robe rouge : La coquette Marie-Jeanne est amoureuse de Joseph. Elle l’épouse en robe rouge, bien que l’église condamne sévèrement cette pratique. Quelques temps plus tard, la jeune femme meurt en couches. Or, un soir, Joseph a la stupéfaction de voir sa défunte épouse pousser la porte de leur maison…
Le Laboureur et la ménagère : Un couple de domestiques, Mona et Jobic, sont chargés d’entretenir un domaine après la mort de son ancien propriétaire, le vieux Fanchi. Mais les nouveaux occupants ne tardent pas à se rendre compte que Fanchi et sa défunte femme n’ont pas vraiment quitté les lieux ! L’aide du curé sera précieuse pour faire face à cette situation aussi insolite qu’angoissante…
La Bague du capitaine : Après le naufrage d’un navire étranger, les gens du pays enterrent les morts sur la plage, notamment celui qu’ils pensent être le capitaine, un beau jeune homme portant une bague mystérieuse. Deux cents ans plus tard, une jeune couturière entend raconter cette histoire lors d’une veillée. Et l’idée de la bague toujours au doigt du capitaine commence à la hanter. Jusqu’où ira-t-elle pour s’approprier ce bijou ? Et quelles seront les conséquences de sa cupidité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au sein de la collection Soleil Celtic, ce 3e opus de La Légende de la mort s’inspire de nouveau de l’œuvre d’Anatole Le Braz, écrivain et folkloriste français (fin XIXe début XXe siècle). Les Légendes de la mort de ce dernier constituaient le fruit d’une longue collecte de témoignages, récits et confidences, recueillis auprès des paysans et des marins d’Armorique. Christophe Babonneau réussit parfaitement l’adaptation de ces légendes. Son trait réaliste donne toute son authenticité aux lieux et aux personnages : villages, fermes, églises, paysans et hommes de foi revivent avec beaucoup de vérité, dans une nature souvent représentée avec une délicatesse toute impressionniste. Dans chaque récit, comme dans les opus précédents, il est question de la confrontation mystérieuse et dangereuse des vivants avec les morts. Mais le travail sur la couleur donne une tonalité particulière à cet album. En effet, les tons de brun, vert et gris dominent. Cet aspect « sépia » ajoute au charme de ces histoires, en accentuant leur aspect légendaire. Certaines pages s’auréolent ainsi de poésie mystérieuse et rendent plus envoûtants ces récits où la mort omniprésente révèle les hommes à eux-mêmes.