L'histoire :
Deux jeunes hommes, Kadô Vraz et Fulupik Ann Dû, sont les meilleurs amis du monde depuis leur catéchisme. Leur amitié est très profonde et rien ne semble pouvoir la briser. Tous deux se sont jurés que le premier d’entre eux qui se marierait prendrait l’autre pour garçon de noce. Le jour vînt où ils tombèrent amoureux. Seul hic : ils aiment la même fille…
Loeïz et deux compagnons transportent quelques miles de paille à destination d’un hôtelier de Pontrieux. La route est longue et ils font une halte dans une auberge afin de se désaltérer un brin. Lorsqu’ils arrivent à Pontrieux, il est déjà tard. Après le travail fourni, ils engloutissent quelques chopines et repartent de nuit. Au retour, Loeïz aperçoit dans un cimetière des femmes en train de danser. Il décide d’aller voir…
Camm Ar Guluch, un cordonnier boiteux épouse en première noce Louise-Yvonne Marquer avec laquelle il a une petite fille. Seulement, elle meurt en couche et lui reste veuf avec l’enfant. Quelques mois plus tard, il rencontre une femme et l’épouse. Tout deux passent beaucoup de temps à danser et laissent l’enfant souvent seul…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second livre de la série La légende de la Mort dans la collection Soleil Celtic rassemble trois histoires tirées de l’œuvre de Anatole Le Braz. Comme le titre l’indique clairement, l’ambiance de ces histoires s’avère très morbide et emprunte du fond de superstition propre à la Bretagne du 17e siècle. La religion catholique pèse lourdement dans chacune de ces histoires, qui se mélangent néanmoins également aux légendes païennes. Maître d’œuvre de l’adaptation de ces récits en BD, Christophe Babonneau livre un dessin réaliste très travaillé. On peut juste faire une remarque sur le visage des personnages, finalement peu esthétiques dans l’ensemble. Toutefois, cela renforce l’aspect tragique qui se dégage des histoires, dont le fond reste positif. En effet, dans chaque récit, la morale est sauve : ceux qui ne respectent pas les règles sont punis. Il en ressort que la mort a donc parfois un bon fond et qu’elle règle à sa façon les problèmes des humains… Cette vision manichéenne et celtique de la mort véhicule peur et respect envers les forces de l’au-delà, un équilibre qui remet chaque chose à sa place. A conseiller aux fans de légendes celtiques.
