L'histoire :
Merlin, accompagné du lutin Fardet et de Gwyned, descendante de la dryade Galahad, fait route vers Stonehenge et son cercle de pierres afin de restaurer l’ordre ancien et ramener le petit peuple à la vie. De retour sur le vieux continent, retardés par la blessure de Gwyned et l’entêtement de Merlin à ne pas vouloir prendre le bateau, ils se retrouvent tous trois en plein cœur de la forêt de Brocéliande. Merlin avoue à Viviane, la Dame du Lac, qu’il compte faire appel à la plus puissante des invocations jamais conçues par l’homme, le rituel du Leabhar Na Gabhala, et qu’il aura besoin pour cela de toutes les forces magiques existantes afin d’éviter d’être consumé comme tous ceux l’ayant tenté jusqu’à présent. Piégés par la forêt de Brocéliande, des Hamadryades les bombardent de pommes au petit matin. Contraints de se défendre, ils privent le pommier sacré de toutes ses feuilles et fruits. C’est alors que les Dryades de la forêt interviennent, transformant Fardet en lutin malicieux et agressif, prompt à mordre toutes les fesses se présentant à lui. Reconnaissant Merlin, elles accompagnent le trio jusqu’aux abords du lieu où se trouvait le cercle de pierres de Stonehenge, et découvre stupéfaits un couvent de bonnes sœurs où se rendent également de vielles connaissances…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce qui paraît être le dernier tome du Chant d’Excalibur, Arleston s’associe à Melanÿn pour l’écriture du scénario. Le résultat est pour le moins détonnant, avec un humour potache, toujours loufoque, rarement grinçant. Bien souvent osé, voire graveleux, il demeure néanmoins toujours intelligent et subtil. Le récit est une nouvelle fois solidement bâti, bien qu’un peu creux, même si l’on sent bien qu’il n’est que prétexte à une série de situations toutes plus loufoques, cocasses et grognardes les unes que les autres. La qualité de la série, et de cet album final, tient essentiellement aux dialogues savoureux, servis par des les dessins de Hübsch en parfaite osmose. Les protagonistes ont leurs rôles bien définis, avec leurs caractères et traits de personnalités exacerbés par un humour omniprésent. Certes, des déséquilibres apparaissent dans la trame de l’histoire et l’évolution et l’aboutissement de la quête, mais au final, peu importe, la finalité de la série est ailleurs. S’adressant autant à un lectorat adolescent qu’adulte, les gentils vaincront bien évidemment les méchants, sur fonds de légende arthurienne revisitée, avec de fiers héros, des combats épiques, de la magie… On regrettera l’impression de fin précipitée, sur l’ensemble des 6 tomes de la série. Mais l’essentiel demeure de passer un agréable moment de lecture et de détente, où nos neurones n’auront que peu d’occasion de se torturer.
