L'histoire :
Enée, le fils de Vénus vient de mourir. Il se serait suicidé après avoir été séparé de sa compagne Didon par Ulysse. Andromaque est inconsolable et Ulysse culpabilise de cette mort. Enée devait mener son peuple vers Rome, leur nouvelle planète. Aujourd’hui, tout espoir est perdu et le peuple devra errer dans le cosmos encore bien longtemps. Soudain, la statue de Vénus prend vie. La déesse envoie Ulysse et ses amis dans le royaume du noir Pluton afin qu’ils ramènent son fils d’entre les morts. Andromaque, Ulysse et Anchise se retrouvent donc sur une barque, le long du fleuve Styx qui les transporte vers le monde des morts. Après un long et éprouvant voyage, les trois héros entrent dans les enfers. Pluton les envoie au purgatoire gris, au séjour des Asphodèles. Le dieu des enfers a décidé d’exhausser le vœu d’Andromaque et de ressusciter Hector. Seulement, ce dernier ne croit en rien à son retour, et pour cause, il ne croit pas qu’il est mort. Il accuse Ulysse d’avoir utilisé des sosies d’Andromaque et d’Anchise pour le leurrer et le laisser entrer dans Troie. Hector refuse de les suivre et préfère poursuivre éternellement sa guerre. Pluton lui a d’ailleurs bâti un monde où il peut, chaque jour, livrer la même bataille. Il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le space opéra de Valérie Mangin et de Thierry Démarez ne gagne pas en clarté dans ce 5e épisode des aventures du roi d’Ithaque. Après les Lotophages et Carthago, les auteurs récidivent avec les mêmes travers. Ceux qui connaissent bien la mythologie et qui auraient pu être séduits par une adaptation audacieuse à la science-fiction en seront pour leurs frais. L’Odyssée d’Homère se transforme ici en un embrouillamini indescriptible. La transposition de la fresque légendaire dans un monde galactique n’apporte rien de bien plus intéressant. Les vaisseaux et les décors de Thierry Démarez sont parfois peu travaillés, sans précisions et ne donnent qu’un décor général souvent décevant. Seules quelques planches semblent avoir réellement été peaufinées. Les personnages d’Andromaque, d’Ulysse et d’Anchise manquent de mouvement et adoptent toujours des attitudes statiques, quelque soient les séquences qui s’enchaînent à un rythme soutenu. Les protagonistes passent l’ensemble des 48 planches la bouche ouverte, comme sidérés par ce qui leur arrive. Valérie Mangin aurait dû s’en tenir à l’Odyssée d’origine, ce qui lui aurait évité bien des écueils. Bref, en l’absence des 4 tomes précédents, abstenez-vous d’investir dans celui-ci. Le cahier spécial final offre pourtant de belles illustrations…