L'histoire :
Troie s’est effondrée. Du carnage, seul a survécu un petit groupe d’hommes et de femmes, avec à leur tête, Enée. Ces rescapés trouvent refuge sur Thrace, la planète des Amazones. Depuis peu, Thrace la paradisiaque est terrassée par la désertification. Les Amazones ont reçu Ulysse et Pyrrhus à la suite de leur victoire sur Troie. Lors de la soirée de réception, la flèche de Pyrrhus destinée à Ulysse tue en fait la reine Euryalé. Depuis, la mer s’est retirée, laissant place au désert brûlant et transformant toute matière vivante en statue de sel. Ce fléau est l’œuvre de Minerve, protectrice d’Ulysse qui leur prédit toutefois que seul un homme pourra enrayer la désertification et sauver la planète. Enée, accompagné de ses hommes et de quelques guerrières Amazones dont la princesse Myrina, décide d’aller au cœur de la cité déchue pour percer le secret de cette malédiction. Aussitôt arrivés, toutes leurs réserves en eau se transforment en sel. Les chenillards enrayés leur empêchent toute retraite. Le groupe est condamné à vaincre ou à mourir au milieu de ce paysage apocalyptique. Cependant, dans le chaos ambiant, une panthère semble avoir survécue. Est-ce réellement la seule survivante ? Les premiers témoignages évoquent la présence d’une méduse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fabuleuse légende de Troie inspirée de l’Odyssée d’Homère est ici transposée dans un univers galactique. La science fiction modernise cette chronique antique dans le respect de la tragédie grecque. Scénarisé par Valérie Mangin, dans la lignée du Fléau des Dieux et appartenant à la même collection des chroniques de l’antiquité galactique, le récit reste assez fidèle à l’œuvre du poète. Les hommes sont toujours les victimes impuissantes de la cruauté des Dieux. Sans vouloir être puriste, on est en droit de s’interroger sur la transposition du récit dans cet univers SF. L’histoire n’y gagne rien… mais elle n’y perd pas non plus grand chose. En revanche on était en droit d’attendre un petit plus, une création originale du côté du dessin et des décors. Tout porte à croire que Thierry Démarez s’est bridé et n’a pas laissé son imagination s’envoler. Quel dommage quand on maîtrise aussi bien son sujet et son coup de plume. Là se trouvait le véritable défi de cette série.