L'histoire :
Lord Bolton poursuit son récit sous la plume de son biographe qui note scrupuleusement tous les détails. Un récit sanglant dont le principal acteur est le Luchtigern qui, chaque nuit, assassine des nobles anglais d’Irlande. Chaque anglais ayant refusé de payer l'eineachlan, une sorte de tribu pour expier leurs fautes, est ainsi privé d’une vie. Jack Bolton est l’instrument de cette vengeance, dont il n’a pas le contrôle. Son biographe prend peur à la vue des atrocités commises par Bolton. Il décide de fuir à nouveau le manoir, mais le valet le prend sur le fait du départ. Il se ravise alors, par crainte. Le récit reprend donc. Les anglais d’Irlande sont presque certains que le Luchtigern n’est autre que Lord Bolton, l’un des leurs : la pièce viking trouvée près du corps de sir Charles Cunningham l’atteste. La malédiction va se poursuivre s’ils n‘agissent pas rapidement. Au même moment, le propre frère de Lord Bolton arrive d’Angleterre, afin de contrôler les investigations de Crawford sur les crimes commis par le Luchtigern. Lui-même ne sait pas encore si son frère est une victime ou le prédateur. Ils font alors route vers la caverne de Dunmore, afin de détruire l’antre du Luchtigern. Edward, l’ami fidèle de Bolton, le retrouve dans sa grange. Après quelques explications, Edward réalise que Jack est soumis à une malédiction et que ses crimes ne sont pas volontaires. Afin de lever cette malédiction, ils partent aussi vers la caverne de Dunmore avant que les troupes de William Bolton n’arrivent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin d’une histoire fantastique qui raconte la légende du Luchtigern, seigneur des rats, vengeur des âmes perdues. Le voile se lève donc sur la vie sanglante de Lord Bolton et sur ses motivations à faire appel à un biographe en son manoir. L’intrigue tourne autour d’une malédiction et d’une histoire d’amour qui finit mal. La vengeance est le moteur qui pousse la bête à se déchaîner une dernière fois sur ses victimes. Le scénariste François Debois explique dans cette seconde partie le moyen par lequel Lord Bolton réussit un temps à stopper la malédiction de la bête qui est en lui. Mais l’histoire demeure une tragédie et par définition, une tragédie se termine rarement bien… Le suspens est entier jusqu’au bout de l’album, tenant en haleine le lecteur. La mécanique du scénario prend alors sa place, pour un final surprenant. Le superbe dessin d’Aja (alias Alberto Jimenez Alburquerque) demeure d’une belle constance tout au long des deux albums. Fluidité et action se ressentent sur chaque planche, ce qui ajoute au pénétrant de l’histoire. Une histoire de feu et de sang, qui plaira aux fans du genre, tout en restant abordable pour un large public.
