L'histoire :
Novembre 1934. Silverman, une étrange ombre dans la nuit, lutte pour la justice aux quatre coins de la planète. Personne ne connaît son identité. Toujours en quête du « Livre des Destins », Silverman se retrouve à Berlin. Mais en Allemagne, comme dans le monde libre, le crime ne se repose jamais. Voilà le synopsis de Jerry et Joe pour leur dernier projet de comics à New York. En fait, Jerry reçoit d’Europe les mystérieuses aventures de ce justicier masqué par des lettres envoyées de Berlin par une journaliste française. Depuis que l’éditeur de Jerry a promis un contrat à cette dernière, elle n’hésite plus à envoyer régulièrement la suite des péripéties de Silverman. Après un petit travail de scénarisation, Joe se met donc à sa planche à dessin pour illustrer le tout. Oui mais voilà, le sujet est bien réel. Le justicier au masque d’argent n’est autre que Roman, à la recherche de cet ouvrage magique qui révèle son futur à celui qui le lit. Transformé par un sortilège de l’homme sans nom en guerrier surpuissant qui s’auto-régénère, même après les blessures les plus graves, Roman a fort à faire pour combattre les créatures redoutables issues des expériences du professeur Von Faulhaber.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième Livre des destins enfonce le clou en proposant une suite fort réussie, dotée d’une scénarisation plutôt originale. Après un deuxième épisode un peu piétinant, Serge Le Tendre nous plonge définitivement dans un univers de comics aux accents européens. Le mélange est délicieux. A chaque livre, son univers narratif... Alors que le deuxième opus nous était débité sous la forme, assez classique, d’un flashback un peu confus, ce dernier tome choisit une manière assez étonnante pour présenter les choses. Nous suivons ainsi les aventures de Roman, moitié dans sa réalité, moitié sous forme de comics élaborés par Jerry et Joe. Ces planches apparaissent alors dans un encrage particulier noir et blanc élaboré par Franck Biancarelli, le dessinateur, en grande forme. Malgré un style et un décalage narratif voulus entre les aventures traditionnelles de Roman et la scénarisation américanisée et caricaturée des comics, le mélange est parfaitement limpide et façonne évidemment l’intérêt de ce nouveau volet. Les aventures de Roman restent palpitantes et le dessin excitant… A suivre dans un 4e opus.
