L'histoire :
Le capitaine Hannibal Mériadec et son équipage sont à la recherche du fabuleux trésor de l’ancien pirate Mell Tallec. Pour parvenir à ses fins, Hannibal doit avant tout se procurer la carte du pirate. Avec la capture d’une elfe du nom d’Elwenn, l’équipage se rend dans la forêt de Scissy. Malgré l’attaque d’une multitude de vohreens, Hannibal récupère la carte. Mais comment trouver un trésor invisible à l’œil nu… Le capitaine n’a guère le choix : il se met à la recherche d’une pierre de magie permettant de voir ce qui ne peut être vu ! Après un rapide séjour en prison, Hannibal et son équipage parviennent à s’enfuir grâce à Elwenn. Alors qu’ils mettent la main sur la pierre, les hommes se posent des questions sur les véritables motivations de leur capitaine, plus mystérieux que de coutume. Le comte de Cagliostro, adepte de la magie noire et ancienne connaissance d’Hannibal et de sa mère, met aussi un point d’honneur à retrouver le pirate, sans que l’on comprenne vraiment ce qu’il y gagne. Au moment où il tente d’aborder le navire du pirate, ce dernier disparaît par enchantement. Alors que le comte parvient à trouver une nouvelle alliée du nom de Sélenn, Hannibal récupère un nouveau navire et dévoile ses véritables desseins aux plus fidèles de ses hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce cycle entremêle subtilement une ambiance de piraterie avec une atmosphère de magie celtique. En tous cas, avec ce 3e opus, le scénariste Jean Luc Istin signe là un véritable chef-d’œuvre narratif. En effet, il a su parfaitement doser l’action – qui tient une place de plus en plus importante – tout en révélant les clés de nombreux mystères, qui font l’effet d’une bombe. La seconde moitié est en effet particulièrement riche en rebondissements. Le mystère des flashbacks d’Hannibal est de plus en plus éclairci. La trame principale elle-même change soudainement de cap. Si l’on se doutait (ou redoutait) l’explication de certains secrets, d’autres suscitent une bonne surprise chez le lecteur qui ne s’y attendait pas. Bref, des révélations, des rebondissements, de l’action… tout est savamment orchestré. Sur ce scénario brillant, le dessin reste de très bonne qualité. Les cases mettent parfois en scène des navires avec un réel souci du détail, un plaisir pour les yeux. La dynamique des combats est bien menée et surtout bien intégrée dans le décor des navires. Les ambiances de brume, des cachots humides et des tavernes chaleureuses sont très bien rendues. Les auteurs montent d’un cran dans la qualité…