L'histoire :
Sur une terre médiévale fantastique, Nabila et Elir font partie d’une troupe ambulante de troubadours et d’artistes de foire. Présentés aux chalands sous le nom des « jumeaux écarlates », leur mystérieux talent consiste à contrôler et jouer avec le feu. Mais un jour, indépendamment de leur numéro, un incendie enflamme le village où la troupe a fait halte. Aussitôt, Nabila intervient et utilise en cachette un réel pouvoir pour sauver une vieille femme. Ingrate et troublée par cette magie, cette dernière dénonce la sorcellerie dont Nabila a usé pour la sauver. Aussitôt, le village et les inquisiteurs se lancent à leurs trousses. Bientôt, une étrange et fulgurante maladie emporte un à un les membres en fuite de la troupe. Les jumeaux se retrouvent bientôt seuls en compagnie d’une fillette. Pendant ce temps, à la tête du royaume, le jeune empereur fait d’étranges rêves prémonitoires et les sages Maha-Khâ se mettent à parler d’un retour des « obscurs », un peuple de tyrans que l’on croyait exterminé à tout jamais.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La base scénaristique de cette nouvelle série se présente comme très classique et assez caractéristique de la production de Ange (ANne et GErard Guero : La geste des chevaliers dragon, Paradis perdu, la cicatrice du souvenir, Bloodline…). Grosso modo, on s’attend à ce que dans un monde médiéval fantastique, deux jeunes gens pourvus de super pouvoirs soit amenés à lutter contre les forces du mal. Toutefois, sur ce début hyper conventionnel, se construit au fil des pages une intrigue plutôt prenante. La fin de ce premier épisode, surprenante, donne très envie d’en découvrir la suite. Car les forces du mal sont-elles bien celles que l’on croit ? En s’éloignant (juste un peu) des clichés manichéens, Ange insère du piment à son histoire. Graphiquement, les planches de Philippe Xavier collent parfaitement au mythe et surtout, au style de dessin auquel semblent vouloir adhérer les séries concoctées par Ange. Ses encrages s’enchaînent à un rythme parfois inégal, notamment sur les visages et les plans rapprochés.