L'histoire :
Dans les rues de Jérusalem, un homme dénommé Borella est assassiné par des hommes qui le traquaient. Six mois plus tard, à Paris, Damien Louvel s’apprête à se rendre à la bibliothèque municipale afin d’y récupérer un microfilm sur les conseils de Diane. Celle-ci lui apprend que le numéro de ce microfilm se trouvait au dos de la gravure de Dürer (cf. 1er tome), et que les recherches de son père et de Dürer visent à retrouver la pierre de Lorden qui contient le dernier message du Christ, l’«euaggelion», destiné aux générations futures. Cette pierre aurait été brisée en deux par le fils de Dieu, qui en confia chacun des morceaux à Pierre et Jean. Les deux fragments ne devaient alors être réunis qu’une fois l’humanité prête à recevoir l’enseignement du Christ. Après quelques péripéties, le microfilm récupéré par Damien leur apprend l’existence d’une communauté religieuse marginale, les Assayya, certainement contemporaine du Christ et dont les descendants ne sont autres que les présumés auteurs des manuscrits de la mer morte, les esséniens. Mais voilà, l’auteur du texte qui pourrait éclairer leur route, se nomme Christian Borella…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet énième thriller ésotérique, adapté d’une œuvre de Lovenbruck, et surfant sur l’atmosphère dégagé par le Da Vinci Code, est hélas bien convenu. Sur ce scénario usé et abusé, certains se sentiront blasés d’aborder un thème ayant déjà fait ses preuves : le dernier message du Christ. Et puisque c’est un thriller, autant l’agrémenter d’un complot ourdi dans les arcanes du Vatican et de sectes pseudo-religieuses, au service de puissances qui nous dépassent. Rien de bien original. Pour peu que l’on veuille tout de même entrer dans l’histoire, nous y trouverons néanmoins un scénario bien ficelé, habile, menant l’intrigue sur des sentiers certes connus, mais efficaces dans leurs trames. On soulignera également l’excellent travail du dessinateur Pacurariù (qui fit plusieurs apparitions dans les albums collectifs Légendes de la Table Ronde). Son trait précis et réaliste donne de l’envergure au scénario. C’est juste et dessiné adroitement. Malheureusement, dans la lignée du premier tome, ce second opus manque cruellement d’idées novatrices et ne nous surprend pas. Il reste dans la lignée des nombreux ouvrages, romans ou bandes dessinées, remettant en cause les dogmes et fondements du catholicisme, écorchant au passage le rôle nébuleux joué par l’Eglise et le Vatican. On appréciera à sa juste valeur la superbe couverture de Djief.